Rencontre entre Christiane Taubira et Mustapha Ramid

Le chef de la diplomatie marocaine, saleheddine Mezouar, a annoncé mardi la rencontre, prévue jeudi à Paris, entre les ministres de la Justice marocain et français, Mustapha Ramid et Christiane Taubira, afin d’aplanir les obstacles en vue de relancer de la coopération judiciaire entre la France et le Maroc, suspendue par Rabat depuis le 26 février 2014.

"Nous espérons que cette rencontre amorce une reprise des pourparlers diplomatiques entre les deux parties", a déclaré Salaheddine Mezouar à la presse, sans préciser le lieu et la date de cette entrevue.

Lors des obsèques du dessinateur Tignous, lâchement assassiné lors de l’attentat terroriste contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo, Christiane Taubira avait fait une sortie inopinée en évoquant l’interdiction de représenter le Roi au Maroc.

Le lendemain de ce dérapage, le chef de la diplomatie marocaine, Saleheddine Mezouar, annule la visite qu’il devait effectuer le 23 janvier dernier à Paris et qui était destiné" à "faire le point sur les différents aspects de notre coopération bilatérale et ce, dans le contexte particulier et douloureux que traverse la France".

Le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, avait expliqué cette annulation par le besoin de "disposer de plus de temps afin de trouver une solution aux questions en suspens entre les deux pays".

"Nous veillons particulièrement au recadrage des relations au service des intérêts communs" du Maroc et de la France, qui représente un "pays ami et un partenaire important du Royaume", avait indiqué jeudi dernier M. El Khalfi, lors d’un point de presse à l’issue du conseil du gouvernement.

Le ministre avait en outre réfuté les informations selon lesquelles le Maroc aurait requis l’immunité pour des responsables marocains dans le cadre des relations maroco-françaises. "Je démens totalement que le Maroc ait demandé l’immunité pour ses responsables, question qu’il n’avait jamais évoquée", avait-il affirmé, ajoutant que l’évocation de cette question "porte préjudice à notre pays".

"Ce que nous demandons, dans le cadre de nos relations avec la France, notamment en ce qui concerne la coopération judiciaire, c’est que la justice de notre pays soit respectée", avait poursuivi M. El Khalfi, mettant en avant "la nécessité de travailler dans le cadre de ce qui consacre cette orientation et le respect mutuel".

Depuis le mois de février 2014, les canaux officiels entre Rabat et Paris fonctionnent au ralenti et la coopération sécuritaire est gelée. Quant à la coopération judiciaire, elle a été suspendue dès le 26 février 2014 à l’initiative du gouvernement marocain, après l’irruption de sept policiers à la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Paris pour remettre une convocation au patron de la Direction générale de la sécurité du territoire pour des allégations de torture.

Dans un entretien à l’hebdomadaire Jeune Afrique, M. Mezouar est revenu sur cette crise, estimant que "Le facteur confiance est fondamental", et "quand cette confiance est ébranlée, il y a problème".

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