Remaniement en France : Alger se déchaîne contre la nomination d’Audrey Azoulay

La nomination d’Audrey Azoulay à la tête du ministère de la Culture et la Communication a déchaîné la fureur d’Alger. Une véritable levée de boucliers contre cette nomination. La nouvelle ministre est reconnue pour ses compétences, ses mérites et un CV très fourni. Mais aux yeux d’Alger, elle est surtout franco-marocaine et fille du conseiller royal, André Azoulay.

La nomination au ministère de la Culture d’Audrey Azoulay fait des vagues jusque de l’autre côté de la Méditerranée. L’arrivée rue de Valois de la fille d’un éminent conseiller royal, André Azoulay, fait tousser à Alger, selon le site d’information Mondafrique.

Selon Mondafrique, le frère et conseiller spécial du chef de l’Etat Algérien, Saïd Bouteflika, se serait ému auprès d’un conseiller de l’Elysée de la nomination très «symbolique» d’Audrey Azoulay. Des officiels algériens ont même déploré une «marocanisation de la vie politique française»…

Cette saillie vise, outre Audrey Azoulay, deux ministres françaises qui possèdent la double nationalité franco-marocaine : Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, et Myriam El Khomri, ministre du Travail.

Quant au site Algérie patriotique, il va plus loin et écrit que "la présence de cette Marocaine, d’abord au cœur même du pouvoir français puis, désormais, dans l’Exécutif, confirme les doutes sur la collusion qui existe entre Paris et le Makhzen dans l’action anti-algérienne."

"François Hollande exhibe ouvertement sa collaboratrice Audrey Azoulay, preuve que les pouvoirs français et marocain ont agi main dans la main contre l’Algérie durant les difficiles années du terrorisme et tout indique que cette alliance anti-algérienne est toujours d’actualité ; elle prend même une tournure bien plus officielle", ajoute encore le site algérien.

Compétente et hautement qualifiée, Audrey Azoulay, 43 ans, est passée par Sciences Po, puis l’ENA (promotion Averroès) après une maîtrise des sciences de gestion de l’Université Paris Dauphine et une maîtrise de gestion à l’Université de Lancaster.

En 2003, elle entame sa carrière en tant que magistrate en 2003 à la Cour des Comptes et à la Chambre régionale des comptes d’Ile-de-France. Elle fait ensuite ses armes dans la culture, puisqu’elle passe huit ans (de 2006 à 2014) au Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC), d’abord en tant que directrice adjointe de l’audiovisuel, puis directrice financière et juridique.

Repérée par le Président lui-même au cours d’un de ses voyages au Mexique, elle est nommée en 2014 conseillère à la culture et à la communication de l’Elysée, où elle a dû gérer des dossiers importants comme la loi Hadopi ou le statut des intermittents, et a incarné la volonté de renouvellement de l’exécutif. Autour d’elle on souligne sa solide connaissance des dossiers audio-visuels et ses capacités de manager.

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