Régionales : Valérie Pécresse loue « l’union de la droite et du centre »

La tête de liste Les Républicains en Ile-de-France s’est exprimée au Pavillon Baltard, avec au premier rang Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon.

Valérie Pécresse, tête de liste Les Républicains pour les régionales en Ile-de-France, a vanté dimanche, en meeting, "l’union de la droite et du centre" réalisée avec l’UDI et le MoDem en vue du scrutin de décembre, "face à une gauche totalement déchirée". L’ancienne ministre s’exprimait devant environ 4 000 personnes, rassemblées au Pavillon Baltard à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), avec au premier rang plusieurs ténors de la droite et du centre : Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire ainsi que Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, et Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem.

"Face à une gauche divisée et déboussolée, nous voici tous rassemblés pour l’alternance en Ile-de-France", a lancé Valérie Pécresse. "La première condition de la victoire, elle est là, dans cette union qui fait toute notre force", a ajouté la députée des Yvelines. "Nous, nous n’avons pas besoin d’un référendum pour savoir si nous avons envie de travailler ensemble. Nous, nous aimons les mariages de projets, pas les mariages forcés", a-t-elle lancé en allusion au référendum que va organiser le Parti socialiste pour appeler à l’union à gauche dans la perspective des régionales.

La candidate à la présidence de la plus grande région de France a sévèrement critiqué le bilan de l’équipe de gauche sortante. "Tous les Franciliens me le disent : on vit moins bien aujourd’hui en Ile-de-France qu’en 1998, lorsque les socialistes ont pris le pouvoir. Les prix du logement ont flambé. La situation des transports a dramatiquement empiré. Les vols et les trafics explosent. Le chômage bat chaque mois de nouveaux records. 80 % des Franciliens disent qu’ils souhaiteraient vivre ailleurs."

"Un bilan calamiteux"

"Cet immense gâchis, c’est le bilan de trois mandats de la gauche en Ile-de-France. Un bilan tellement calamiteux que François Hollande en personne a été obligé d’aller chercher un candidat socialiste de rechange… au perchoir de l’Assemblée nationale", a-t-elle dit en référence au choix de Claude Bartolone plutôt qu’à une nouvelle candidature du sortant Jean-Paul Huchon.

Promettant que si elle devenait présidente de l’Ile-de-France, il n’y aurait "ni territoires de non-droit ni bénéficiaires de passe-droits", Valérie Pécresse a été applaudie lorsqu’elle a déclaré que "les droits des femmes doivent être respectés". "Dans la République, dans notre région, les femmes doivent circuler à visage découvert. Nous ne devons pas céder sur ce point et faire semblant de ne pas voir la situation", a-t-elle lancé. Elle a également promis de "casser les ghettos en arrêtant de financer du logement très social dans les villes où il y a déjà plus de 30 % de logement social. La mixité sociale, c’est dans les deux sens".

"Pas de procès entre nous"

Nicolas Sarkozy, président des Républicains, a quant à lui affirmé qu’il voulait "l’alternance aux régionales" et qu’"après, on commencera l’année suivante avec beaucoup d’appétit". "Je ne crois pas possible de réformer notre pays, il faut le refonder", a lancé l’ex-chef de l’État au Pavillon Baltard, où il a été chaleureusement applaudi.

"La réforme sera digérée par nos administrations. La gravité de la situation est telle que nous allons devoir faire un effort d’une ampleur inégalée. En 1958, le général de Gaulle s’est retouvé dans une situation où il fallait réinventer des institutions, réinventer une monnaie, réinventer un projet. Nous allons nous retrouver dans cette situation-là", a-t-il affirmé. "On aura besoin de la solidité de chacun d’entre vous. Il ne faudra pas se faire de procès entre nous", a-t-il ajouté, à l’adresse de ses concurrents à la primaire de novembre 2016, et pour laquelle il ne devrait pas déclarer sa candidature avant le mois de septembre 2016.

Anticipant un éventuel retour de son camp au pouvoir en 2017, il a assuré : "Il va falloir prendre des décisions, chambouler très fort la France. L’échec de François Hollande était inscrit dans le mensonge de sa campagne de 2012." Mais "les mêmes causes produiraient pour nous les mêmes effets", a-t-il mis en garde. Il faudra "affronter ce que nous n’aimons pas faire : la pensée unique, le contexte médiatique. Si nous pensons qu’en matière de fiscalité il faut faire des choix drastiques (…)", alors il faut les faire. "Il va falloir réconcilier la France avec le travail, l’effort, le mérite", a-t-il dit, réitérant des leitmotive de sa campagne de 2012.

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