Régionales: Nicolas Sarkozy prive Nadine Morano de son investiture

La décision a été prise devant le risque de voir l’ensemble des autres têtes de liste en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine démissionner. Il devrait proposer la candidature de Valérie Debord, jusqu’à présent numéro 3.

«Je ne proposerai pas la candidature de Morano à la CNI.» Quelques minutes avant la réunion de la commission nationale des investitures des Républicains, Nicolas Sarkozy a tranché. Faute d’avoir reçu dans les temps une lettre d’excuses de l’eurodéputée pour ses propos sur «la France de race blanche», il a mis ses menaces à exécution.

«C’est plié», a expliqué un membre de la direction alors que la réunion n’était pas encore achevée. Et pour cause: si la CNI n’a reçu aucun courrier de la part de Nadine Morano, Nicolas Sarkozy avait lui, sur son bureau, la lettre de démission du chef de file pour les régionales en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine Philippe Richert et des autres têtes de listes départementales. L’ancien ministre, seul président de droite d’une région métropolitaine depuis les régionales de 2010, est venu lui apporter en mains propres ce matin. Plus question pour Richert d’attendre un hypothétique mea culpa de Morano: si son investiture était confirmée, le reste de l’équipe démissionnerait.

Entre deux mauvaises solutions, Nicolas Sarkozy a fait le choix de sacrifier son ancienne porte-flingue. Il devait proposer la candidature de Valérie Debord, jusqu’à présent numéro 3 sur la liste. Selon les règles de la commission d’investiture, aucun vote n’est requis pour valider ce choix, ce qui arrange Nicolas Sarkozy. Mais le règlement prévoit cependant qu’un scrutin à bulletins secrets peut être organisé à la demande de l’un des membres de la CNI. Jean-François Copé, qui avait été le seul à défendre Nadine Morano mardi soir en bureau politique, avait bien l’intention de demander un vote.

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