S’exprimant devant les parlementaires de son Parti de la Justice et du Développement (AKP), le Premier ministre turc a ajouté que les "traîtres" répandant des accusations de corruption et responsables de la mise sur écoute illégale de milliers de téléphones auraient à rendre des comptes. Il a prévenu qu’il s’attaquerait à leurs activités à l’étranger et à leurs sources de financement.
Recep Tayyip Erdogan soupçonne le prédicateur musulman Fethullah Gülen, son ancien allié désormais installé aux Etats-Unis, de fabriquer de toutes pièces un scandale de corruption par le biais de son réseau Hizmet, qui revendique des millions de disciples et jouit d’une influence au sein de la police et de l’appareil judiciaire.
Il accuse cette organisation de diriger un "Etat parallèle" ayant espionné des milliers de responsables depuis des années.
"Le 30 mars est le jour où la page de la tutelle a été tournée, où les monuments de l’orgueil ont été abattus et les privilèges (d’une élite) perdus pour toujours", a dit Recep Tayyip Erdogan.
"La nation nous a donné un mandat pour la liquidation de l’Etat parallèle. Nous n’aurons pas la moindre hésitation. Nous n’oublierons jamais la trahison", a-t-il poursuivi.
Il a annoncé que son gouvernement s’attaquerait aux ramifications internationales du réseau et enquêterait sur tous "l’argent et les dons collectés illégalement".