Ramadan : la mairie de Gennevilliers fait marche arrière

Ramadan : la mairie de Gennevilliers fait marche arrière
La mairie de Gennevilliers a renoncé mardi à obliger ses animateurs à déjeuner pendant le ramadan, face à l’indignation soulevée par la suspension de quatre moniteurs de colonie de vacances qui jeûnaient.

La mairie communiste avait imposé aux animateurs, dans leur contrat de travail, de se nourrir et de s’hydrater "convenablement en particulier durant les repas", pour que ceux-ci soient "en pleine possession de leurs moyens physiques", au nom de la sécurité des enfants. C’est sur la base de cet article que les moniteurs ont été suspendus.

Pour le maire Jacques Bourgoin, l’article litigieux du contrat a été "mal interprété". "Pour apaiser le débat", il a décidé de ne pas l’imposer au mois d’août, a expliqué la mairie dans un communiqué. En revanche, "pour conserver ses exigences en termes de sécurité physique des enfants", elle renforcera les contrôles dans ses centres de vacances.

La mairie avait pris cette disposition à la suite "d’un accident qui a eu lieu il y a deux ans, où deux enfants avaient été blessés parce que la conductrice du mini-bus, qui jeûnait, avait fait un malaise", a précisé l’édile.

"C’est pour cela qu’on a ajouté cet article au contrat de travail mais comme l’article apparaît pour certains discriminatoire, on souhaite que le débat soit posé de manière sereine" à la rentrée, a poursuivi le maire.

Pour Alexis Bachelay, député PS du secteur de Gennevilliers, "l’argument de la sécurité était une justification à tout prix d’une décision regrettable et contestable". "Ce contentieux est devenu une polémique nationale qui mélange les questions de droit et de laïcité", a déploré le député socialiste, qui a dit "réclamer le droit à l’indifférence" pour tous les citoyens.

Les quatre animateurs suspendus au lendemain d’une visite de contrôle d’un responsable le 20 juillet, premier jour du ramadan, et ce jusqu’à la fin d’un séjour qui vient de s’achever, envisagent quant à eux de porter l’affaire en justice, soutenus par la communauté musulmane, indignée

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