Radio J annule l’invitation de Marine Le Pen à s’exprimer sur ses ondes

La station évoque « l’impossibilité d’assurer l’interview dans de bonnes conditions ». Le Pen fustige des « comportements fascistes ».

Cette radio de la communauté juive, s’apprêtait à une grand première : inviter la présidente du FN alors qu’elle a toujours boycotté son père. "Je considère que ce qu’elle a dit de la Shoah remet en cause tout l’héritage négationniste du Front National et de son père", expliquait encore hier le chef du service politique de Radio J, Frédéric Haziza, au Figaro.fr pour justifier son invitation.

Problème, l’annonce de la présence de Marine Le Pen sur les ondes de Radio J a suscité l’indignation de la communauté juive et de certains responsables politiques.

"Même si l’entretien est sans concession, comme le dit la radio, ce qui aura compté c’est qu’elle aura été reçue par une radio communautaire juive, et ça c’est un symbole qui est inacceptable", expliquait ainsi Richard Prasquier, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, (CRIF) dans une déclaration à l’AFP.

Après avoir appris l’annulation de l’invitation, Marine Le Pen a condamné mercredi, sur l’Express.fr, des "comportements fascistes". "Je pense que c’est profondément antirépublicain, profondément antidémocratique; comme le sont les associations soit-disant représentatives de la communauté juive telles que le CRIF et l’UEJF. La réalité c’est qu’ils ne veulent pas que nos compatriotes juifs s’aperçoivent que le Front national n’est ni antisémite, ni raciste, ni xénophobe parce que ça voudrait dire qu’ils ont menti au peuple français pendant trente ans sur ce sujet", a réagi la présidente du FN sur BFM TV.

"Avec le directeur de Radio J, Serge Hajdenberg, nous avons considéré que la pression était trop forte. […] Cette invitation prenait des proportions trop importantes", a expliqué Frédéric Haziza à Libération.fr. "Il s’agissait, je le redis, de l’interviewer, en aucun cas de valider ses thèses."

Avant même l’annonce du retrait de l’invitation, le FN avait demandé à ses avocats de poursuivre les organisations juives qui profèrent "des accusations graves, antidémocratiques, injurieuses et diffamatoires à l’encontre du FN et de Marine Le Pen".

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