Rachida Dati lance son site Internet (Le Monde)

Rachida Dati, rouge à lèvres carmin et smartphone collé à l’oreille, fixe la caméra qui la filme en travelling latéral. « Mais qui a dit que l’Europe était ennuyeuse ? », interroge-t-elle dans un sourire.
« Moi ? Jamais ! », répond la députée européenne et maire du 7e arrondissement de Paris sur la page d’accueil de son nouveau site, lancé jeudi 8 avril. « Ça fait un peu Barbara Gould », commente l’un de ses fans sur Facebook. L’accroche est un clin d’œil à un reportage diffusé en décembre 2009 qui exposait la lassitude de l’élue parisienne au Parlement européen. Qui peut donc avoir, longtemps après les faits, le sens de l’autodérision.

Rachida Dati lance son site Internet (Le Monde)
Pour le reste, l’ancienne garde des sceaux a conservé le sens du "bling-bling", déjà remarqué lors de son passage au gouvernement : des onglets illustrés par un stylo (imitation MontBlanc évidemment) et un micro en or renvoient à ses communiqués. Sur le fond, peu de choses, une dizaine d’interventions et autant de communiqués de presse, en dix mois de mandat. Derrière l’onglet "Actions en Ile-de-France", où la députée européenne a été élue, on compte trois déplacements, un dans le 8e arrondissement de Paris, un autre dans son fief du 7e arrondissement, un troisième dans les Hauts-de-Seine. Rien pour les six autres départements de la banlieue parisienne.

Rachida Dati a également ouvert un espace "billet d’humeur", qu’on espérait riche tant l’actualité parisienne de la députée est dense cette semaine. On y trouve peu de choses. Sa dernière chronique vidéo est vieille de plus d’un mois, loin de toute actualité. Des progrès sont à réaliser en matière de réactivité…

Quant aux rumeurs sur le couple Bruni-Sarkozy dans lesquelles elle est impliquée, pas un mot. Le communiqué publié le 4 avril où elle "proteste contre la propagation de rumeurs absurdes et inadmissibles sur la vie privée du couple présidentiel" n’y figure pas. Sans surprise, Rachida Dati ne publie que des informations choisies et soigne sa communication. Sans succès pour l’instant : lancé le 7 avril, son profil Facebook ne comptait le lendemain que 78 fans, dont l’auteur de ces lignes. Aucun n’a interpellé la députée européenne sur ses démêlés élyséens. "La France a besoin de vous !!! ;)" peut-on même lire en tête des commentaires. Un autre, pas moins enthousiaste, écrit sur le mur de l’ancienne garde des sceaux : "Qu’est-ce qu’elle est bonne, quand même." L’intéressée n’en doute probablement pas.

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