« Race blanche »: une « évidence historique », selon Jean-Marie Le Pen

Le président d’honneur exclu du Front national Jean-Marie Le Pen a assuré que Nadine Morano avait « énoncé une évidence historique multiséculaire » en qualifiant la France comme pays de « race blanche », et critiqué la « gauchisation des esprits dans les rangs de l’ex-UMP ».

"Pour avoir énoncé une évidence historique multiséculaire, Mme Nadine Morano subit un feu nourri de critiques, d’autant plus véhémentes qu’elles viennent de son propre camp. Elle peut ainsi mesurer à ses dépens ce que pèse la ‘gauchisation des esprits’ dans les rangs de l’ex-UMP", a assuré M. Le Pen dans un communiqué diffusé mardi soir.

"C’est la preuve que les gesticulations droitières des sarkozistes, comme en 2007, ne visent qu’à enfumer les électeurs à deux mois des Régionales", d’après le cofondateur du FN. "’Monde blanc’ et ‘Europe boréale’ sont donc désormais des concepts bannis", ajoute l’eurodéputé, dans un parallèle avec sa propre situation: ces mots, parmi d’autres, prononcés début avril dans un entretien à l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol, lui ont valu son exclusion du parti qu’il a présidé pendant près de quarante ans. Jean-Marie Le Pen a aussi été condamné en justice en 1998 pour des propos sur l’"inégalité des races".

"En le féminisant, un célèbre refrain du chanteur Guy Béart, ‘Elle a dit la vérité, elle doit être exécutée’, prend tout son sens, que la pauvre Mme Morano aura sans doute le temps de méditer durant la stricte mise en quarantaine que les Républicains lui préparent", souligne M. Le Pen.

"On la plaindrait si nous n’avions pas oublié de qui et de quoi elle est restée complice depuis si longtemps", grince-t-il toutefois. Mme Morano a maintenu mercredi ses propos contestés sur la France, "pays judéo-chrétien (…) de race blanche, qui accueille des personnes étrangères", excluant de retirer sa candidature comme tête de liste en Meurthe-et-Moselle aux élections régionales.

Un peu plus tard dans la matinée, la tête de liste du parti pour ces élections dans le Grand Est, Philippe Richert, a demandé aux instances nationales de "tirer toutes les conséquences" concernant l’investiture de Nadine Morano en Meurthe-et-Moselle. Mardi, Florian Philippot, vice-président du Front national, avait dénoncé le "buzz" des candidats à la primaire de la droite pour "exister", en référence aux propos de l’ancienne ministre déléguée à l’Apprentissage, Marine Le Pen jugeant pour sa part que cette dernière faisait du "gros rouge qui tache".

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