Primaire de gauche : débat animé ciblant « particulièrement » Manuel Valls sur l' »accueil des réfugiés »
Les candidats à la primaire organisée par le parti socialiste en vue de l’élection présidentielle française ont mené un débat animé dimanche, ciblant particulièrement l’ancien Premier ministre Manuel Valls, notamment sur le sujet de l’accueil des réfugiés.
L’ancien ministre socialiste Vincent Peillon a ainsi exprimé son "désaccord profond" avec l’ancien chef du gouvernement sur une question "qui a marqué ce quinquennat" : l’accueil des réfugiés.
"J’ai le sentiment que les Français étaient plus généreux que leurs dirigeants", a-t-il grincé en évoquant les "5.000" réfugiés accueillis par la France, loin des "30.000" promis.
Précédemment, Benoît Hamon, autre ancien ministre socialiste, avait ouvert le feu en disant "à Manuel Valls que c’est l’honneur de la France que de faire vivre ses valeurs, de les faire vivre notamment à l’égard des migrants et des réfugiés".
"L’accueil illimité ça n’est pas possible", a rétorqué M. Valls, défendant bec et ongles son action.
"Ce que j’ai dit (à Munich en février 2016), non seulement je l’assume mais je pense que la France a eu raison de mener cette politique, l’histoire nous a donné raison", a-t-il estimé. A Munich, il avait assuré que l’Europe ne pouvait "pas accueillir plus de réfugiés".
L’Europe, objet de la première partie du débat, avait permis aux candidats d’exprimer de façon consensuelle le besoin d’une Europe renforcée en matière de défense, sur fond de désengagement probable des États-Unis.
Tous les sept se sont aussi engagés à soutenir le vainqueur de la primaire.
Le vainqueur sera confronté, lors de l’élection présidentielle, aux candidats de la droite François Fillon et de l’extrême droite Marine Le Pen, ainsi qu’à deux challengers: le chef de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, et l’ex-ministre de l’Économie Emmanuel Macron, 39 ans, dont les réunions publiques attirent les foules.
Le scrutin (23 avril et 7 mai) s’annonce pour l’instant comme un duel serré entre François Fillon et Marine Le Pen.
Avec AFP