Présidentielle en France : les onze candidats défendent leurs projets lors d’un débat télévisé

Les onze candidats à la présidentielle en France, dont le premier tour est prévu le 23 avril, ont défendu leurs projets respectifs lors d’un débat télévisé diffusé mardi soir sur les chaînes d’information en continu BFMTV et C News.

Ce débat, le premier du genre dans l’histoire des élections françaises à réunir l’ensemble des candidats au premier tour sur un même plateau, a permis d’évoquer plusieurs sujets relatifs notamment à l’emploi, au volet social mais aussi à la protection des Français et à la moralisation de la vie politique.

L’un des principaux points à retenir de ce débat est les critiques adressées par les petits candidats dont Philippe Poutou et Jean Lassalle à l’égard des favoris de ce scrutin. Ainsi, Philippe Poutou, candidat de l’extrême gauche, s’est particulièrement démarqué en attaquant de manière frontale le candidat de la droite François Fillon et celle de l’extrême droite Marine Le Pen à cause des affaires judiciaires dans lesquelles leurs noms sont cités.

Par ailleurs et évoquant le thème de l’Europe, les candidats ont montré leurs divergences. Dans ce cadre, le candidat du mouvement En Marche ! et ancien ministre de l’Economie Emmanuel Macron a souhaité un renforcement de la construction européenne, alors que le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et le candidat de la gauche Benoît Hamon ont réclamé la renégociation des traités.

Les autres candidats se sont exprimés en faveur d’un Brexit à la française et/ou une sortie immédiate de l’euro.

Abordant la création d’emplois, Mme Le Pen a plaidé pour un protectionnisme intelligent, tout en appelant l’Etat à créer un contexte favorable aux entreprises, alors que M. Fillon a souligné la nécessité de rallumer tous les moteurs de l’économie pour transformer le marché de l’emploi, tandis que M. Hamon a assuré que son projet permettra la création d’un million d’emplois.

"Pour moi, la finance doit rendre l’argent c’est à elle de payer le retour au plein emploi, de payer les augmentations de salaire", a lancé pour sa part, Jean-Luc Mélenchon.

Sur un autre registre, Emmanuel Macron a estimé que le temps parlementaire doit se faire différemment, en faisant moins de lois.

Pour ce qui est du thème de la sécurité, la candidate du Front national a affirmé que "la France, (…) est livrée à l’insécurité galopante, au désordre économique et social, et au terrorisme islamiste", au moment où François Fillon a insisté sur la nécessité de vaincre le totalitarisme islamique.

Par ailleurs, selon un sondage publié par les médias français, c’est Jean-Luc Mélenchon qui a été jugé le plus convaincant. Ainsi 25 PC des téléspectateurs interrogés ont estimé que le candidat de la "France insoumise" avait dominé les échanges. M. Mélenchon devance Emmanuel Macron (21 pc des sondés) et François Fillon (15 pc).

Un autre sondage publié mercredi indique en outre que la majorité des Français estime que l’honnêteté et la probité sont les qualités les plus importantes pour un président de la République.

Deux tiers des sondés (65 %) placent en tête ces deux qualités comme nécessaires à l’exercice présidentiel, suivies de la détermination (privilégiée par les électeurs de droite) et de la capacité à bien s’entourer, selon cette enquête.

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