Présidentielle en France: Le Pen courtise les « insoumis », pas de consigne de vote de Mélenchon

Dans une campagne de second tour encore mouvante, l’électorat de La France insoumise est resté vendredi très disputé, avec un appel direct de Marine Le Pen à la soutenir tandis que Jean-Luc Mélenchon refuse toujours de donner une consigne de vote.

Dans une vidéo surprise postée sur Twitter en début d’après-midi, la candidate FN a lancé un appel aux 7 millions d’électeurs mélenchonistes à mettre "les querelles et les divergences de côté" et à "faire barrage à Emmanuel Macron" au second tour le 7 mai.

"C’est l’essentiel qui est aujourd’hui en jeu" alors que "toute l’oligarchie" veut "vous mettre au garde-à-vous derrière le banquier Macron", a lancé Mme Le Pen, qui courtise depuis plusieurs jours les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, arrivé quatrième au premier tour.

Sur YouTube, le leader de La France insoumise, qui ne s’était pas exprimé depuis dimanche soir, a répliqué peu après: "Tout le monde sait" qu’il ne votera "pas Front national" mais pas question de dire ce qu’il va faire en se rendant aux urnes le 7 mai: vote Macron, vote blanc ou vote nul.

"Je ne le dis pas pour que vous puissiez rester regroupés", a argué à l’adresse de ses militants celui qui veut "diriger" la campagne des élections législatives de son mouvement.

A défaut de rallier M. Mélenchon, qui a obtenu 19,6 % des voix au premier tour, Mme Le Pen a obtenu le soutien du candidat de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan (4,7 % des voix).

"Je soutiendrai Marine Le Pen, je ferai campagne même avec elle sur un projet de gouvernement élargi" a affirmé le député-maire de Yerres (Essonne) sur France 2, affirmant que la candidate FN "n’est pas d’extrême droite", tandis que selon lui "Macron est un François Hollande puissance dix, fabriqué par des intérêts financiers, médiatiques…"Cette annonce a provoqué des remous au sein de Debout la France, dont le vice-président Dominique Jamet a décidé de démissionner, et l’indignation de François Bayrou, soutien d’Emmanuel Macron: "qu’on ose se dire gaulliste en faisant un tel choix, immense honte !", a tweeté le maire de Pau.

Le secrétaire général du FN Nicolas Bay a jugé "probable" que M. Dupont-Aignan intègre le cas échéant le gouvernement de Marine Le Pen.

Avec AFP

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