Présidentielle: des centaines de personnes rassemblées à Paris pour dire « non au FN »

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi soir sur la place de la République à Paris, à l’appel de SOS Racisme pour dire « non au FN » et appeler à se mobiliser au second tour de la présidentielle.

"Il n’y a plus aujourd’hui la même évidence selon laquelle le FN est un danger pour la démocratie, et les scores annoncés sont extrêmement inquiétants", a expliqué à l’AFP Dominique Sopo, le président de SOS racisme, au milieu d’une foule où l’on pouvait lire des pancartes comme "La jeunesse emmerde le FN", "Poutine, Trump, Le Pen ? ! ! Non au FN" ou "Non à la haine, non au FN".

Plusieurs organisations se sont jointes au mouvement, comme les syndicats étudiants et lycéens Unef, Fage, Fidl et UNL, ainsi que la CFDT, dont le siège parisien a été "vandalisé" dimanche soir, une heure après l’appel de la confédération à battre Marine Le Pen et à voter pour Emmanuel Macron.

"Nous devons faire oeuvre de pédagogie pour signifier qu’il y a une différence extrêmement nette entre les deux candidats", a insisté M. Sopo, affirmant que "la principale motivation du vote" FN "est la question de l’immigration, ce qui traduit la prégnance du racisme, de l’antisémitisme en France".

"C’est encore plus grave qu’en 2002: cette situation semble susciter moins de réactions qu’il y a quinze ans, mais la fille est la même que le père", a de son côté déclaré le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, soulignant: "Sans état d’âme, le 7 mai, il faut mettre un bulletin dans l’urne qui ne soit pas celui de Marine Le Pen, qu’elle prenne +une raclée dans les urnes+".

Drapeau tricolore sur les épaules, Déborah Cohen, 37 ans, est là car "malheureusement la fille fait mieux que le père. Je suis choquée de savoir que c’est le premier parti chez les 18-34 ans… J’aurais aimé qu’il y ait plus de jeunes ce soir, plus de drapeaux français…"

"C’est quasiment intégré, comme une normalité, que Marine Le Pen est au second tour. Il faut un réveil des consciences et des républicains" , explique Céline Gillier, militante CFDT de 40 ans.

"En 2002, j’avais huit ans (…) Pour ma première élection présidentielle, le FN est toujours là, son score risque d’être encore plus haut que celui de Jean-Marie Le Pen… Il faut qu’un maximum de personnes se mobilisent contre le FN", souhaite Maxime Bureau, 22 ans, de l’Unef.

Stéphanie Cuer, 35 ans, elle, ne veut pas que "ses potes +rebeu+ fassent leurs valises, qu’il y ait des ratonnades… ça me fera très mal de voter Macron, mais il y a de l’intolérance partout dans le monde, on n’a pas besoin de ça".

AFP

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