Présidentielle: Damas « espère » un changement de la politique française

La Syrie « espère » un changement de la politique française à son égard après l’élection présidentielle, a affirmé lundi à Damas le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Moqdad.

"Nous espérons un changement car la politique actuelle a jusqu’à présent consisté à soutenir les rebelles et le terrorisme", a-t-il déclaré.

Le régime du président syrien Bachar al-Assad qualifie de "terroristes" tous ceux qui ont pris les armes contre lui depuis le début de la guerre il y a plus de six ans.

"Nous attendons avec impatience que la prochaine administration répare cette situation et qu’elle soit à la hauteur des attentes du peuple français", a ajouté le responsable syrien.

"Cela signifie lutter réellement contre le terrorisme partout dans le monde y compris en Syrie, qu’il s’agisse du terroriste de Daech (acronyme arabe du groupe État islamique) et du Front al-Nosra", a-t-il poursuivi en utilisant l’ancien nom du groupe jihadiste Fateh al-Cham.

Le vice-ministre a affirmé que "l’armée, le gouvernement et les dirigeants syriens sont les véritables ennemis du terrorisme. Ce sont eux qui se battent de toutes leurs forces pour que le terrorisme n’atteigne pas la France, l’Europe et d’autres villes dans le monde".

Le président français François Hollande n’a cessé de réclamer le départ du chef de l’État syrien, qu’il accuse d’avoir commis des massacres contre son peuple.

Emmanuel Macron, qui est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle en France, s’était dit favorable à une intervention militaire pour "sanctionner" le régime Assad si sa responsabilité était avérée dans l’attaque présumée à l’arme chimique qui a fait 87 morts, dont 31 enfants le 4 avril dans la localité rebelle de Khan Cheikhoun.

"Bachar al-Assad n’en est pas à son premier crime", avait déclaré M. Macron, ajoutant qu’il fallait "construire la sortie" du président syrien.

Son adversaire, la candidate d’extrême droite Marine Le Pen, avait elle affirmé en février: "Pour moi, le moins pire, c’est Bachar al-Assad".

La guerre en Syrie a éclaté après la répression sanglante de manifestations prodémocratie en mars 2011. Elle a fait depuis plus de 320.000 morts.

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