Présidentielle 2017: le scrutin démarre en Outremer et pour les Français de l’étranger

Après une dernière nuit de campagne marquée par un piratage massif de documents internes à l’équipe d’Emmanuel Macron, les territoires d’Outremer et les Francais de l’étranger donnent samedi le coup d’envoi de l’élection présidentielle.

La campagne officielle a pris fin vendredi soir à minuit, ce qui interdit aux médias de publier des sondages ou des déclarations des candidats Emmanuel Macron et Marine Le Pen jusqu’à la fin du vote, dimanche à 20H00, heure à laquelle les premiers résultats seront connus.

Dans la soirée, quelques minutes avant la fin de campagne, plusieurs gigas de documents internes (mails, documents comptables…) de l’équipe de M. Macron ont été publiés sur les réseaux sociaux, via un lien diffusé par le site WikiLeaks, et abondamment relayés par l’extrême droite sur Twitter. WikiLeaks a assuré ne pas être à l’origine de cette opération qu’il a baptisée "MacronLeaks".

‘Déstabilisation’

L’équipe du candidat a dans la foulée dénoncé une "action de piratage massive et coordonnée", y voyant une "opération de déstabilisation" à la veille du second tour.

"Les #Macronleaks apprendront-ils des choses que le journalisme d’investigation a délibérément tues ? Effrayant, ce naufrage démocratique", a lancé sur Twitter le vice-président du FN Florian Philippot.

La Commission nationale de contrôle de la campagne présidentielle a recommandé aux médias "de ne pas rendre compte du contenu" des données internes issues de cette "attaque informatique" visant l’équipe Macron, rappelant que "la diffusion de fausses informations est susceptible de tomber sous le coup de la loi".

Le coup d’envoi du vote sera donné samedi à 12H00 (heure de la métropole) à Saint-Pierre-et-Miquelon, puis une heure plus tard en Guyane. Les Antilles commenceront à voter à 14H00 et la Polynésie à 20H00. Dans la soirée, ce sera le tour de Wallis et Futuna puis de la Nouvelle Calédonie – pour qui il sera déjà dimanche – et enfin, dimanche à partir de 06H00 la Réunion et de 07H00 Mayotte.

Les 1,3 million de Français de l’étranger sont eux aussi appelés aux urnes à partir de samedi.

En France métropolitaine, les 66.546 bureaux de vote ouvriront dimanche à 08H00 et fermeront à 19H00, une heure plus tard que lors des présidentielles précédentes. Les bureaux resteront ouverts jusqu’à 20H00 dans certaines grandes villes pour un scrutin qui se tient en période d’état d’urgence. La sécurité a été encore renforcée après l’attentat qui a coûté la vie à un policier le 20 avril sur les Champs-Elysées.

Situation inédite cette année, les maires ont eu le plus grand mal à trouver des assesseurs en nombre suffisant, en raison de l’absence des candidats du PS et de LR. Certains ont même dû recourir à des agents municipaux rémunérés.

Qui va l’emporter dimanche de Mme Le Pen, qui concourt pour la deuxième fois pour l’Elysée, ou de M. Macron qui deviendrait, à 39 ans, le plus jeune président de la Ve République ? L’issue du scrutin est cette fois beaucoup moins incertaine qu’au premier tour, la totalité des instituts de sondage donnant vendredi le fondateur d’En Marche ! largement vainqueur.

Après un dernier meeting jeudi soir à Albi, M. Macron a poursuivi vendredi un déplacement occitan à Rodez avant de rejoindre son fief du Touquet, où il votera dimanche.

Atermoiements

De son côté, Mme Le Pen a été accueillie sous les projectiles et les cris de militants de Jean-Luc Mélenchon et de M. Macron vendredi à Reims où elle a effectué une visite surprise de la cathédrale. Dimanche, elle votera dans son fief d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Son équipe a saisi la Commission de contrôle électoral pour protester contre l’envoi présumé dans plusieurs départements de bulletins de vote Mme Le Pen déchirés.

L’entre-deux-tours a été marqué par des ralliements en masse à gauche et à droite à M. Macron, qui ont appelé à faire barrage au Front national, malgré la quasi absence de mobilisation populaire, contrairement à 2002.

De leur côté, Les Républicains ont connu de longs atermoiements avant de donner une consigne de vote appelant unanimement à "voter contre Marine Le Pen".

Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (19,58 %) n’ont en revanche reçu d’autre consigne que celle de ne pas voter pour Marine Le Pen.

AFP

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