Présidentielle 2017: Bourgi accuse Fillon de lui avoir intimé le silence sur les costumes

François Fillon et son entourage auraient fait pression sur Robert Bourgi pour qu’il ne révèle pas être l’auteur du cadeau vestimentaire, deux costumes d’une valeur de 13.000 euros, qui ont compromis la campagne du candidat de la droite après la révélation des emplois présumés de son épouse et ses enfants.

Dans un entretien publié vendredi sur le site d’informations Mediapart, l’avocat franco-libanais, retiré à Beyrouth en raison de la "charge médiatique très forte", affirme qu’il votera malgré tout pour François Fillon, "un ami de très longue date", au premier tour de la présidentielle mais que les électeurs de Nicolas Sarkozy pourraient lui faire payer ses attaques contre l’ancien chef de l’Etat durant la campagne de la primaire.

L’avocat de François Fillon n’a pas répondu dans l’immédiat aux demandes de réaction formulées par Reuters.

La révélation, le 12 mars par Le Journal du Dimanche, des cadeaux vestimentaires consentis à François Fillon, par Robert Bourgi notamment, figure controversée de la "Françafrique", a contribué à abîmer un peu plus l’image du candidat, qui sera mis en examen le 14 mars pour détournements de fonds publics.

L’identité du mécène a été révélée par Le Monde le 17 mars, poussant Robert Bourgi à confirmer. Face à la controverse, François Fillon a annoncé le 23 mars sur France 2 avoir rendu les costumes à son ami, concédant "une erreur de jugement".

"Je l’ai eu personnellement à plusieurs reprises. Et à plusieurs reprises, il a fait appel à ma solidarité de gaulliste. Gaulliste ou pas, je sais ce que j’ai fait et je n’ai pas à m’en cacher", raconte Robert Bourgi dans Mediapart.

"Pendant six jours, du samedi ayant précédé les révélations du Journal du dimanche au vendredi suivant, François Fillon et sa très grande papesse de la communication, Anne Méaux, ont souhaité que je ne dise rien concernant l’identité de la personne qui a offert les costumes : moi", explique-t-il.

Il explique qu’il avait choisi de marquer la victoire "inespérée" de l’ancien Premier ministre à la primaire, le 27 novembre dernier, par ce cadeau chez un tailleur de luxe parisien, sans que l’intéressé le sache.

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