Près de 750 morts à Gaza, pas de trêve à l’horizon

L’armée israélienne a bombardé jeudi dans le nord de la bande de Gaza une école gérée par les Nations unies où des civils palestiniens avaient trouvé refuge, faisant au moins 15 morts et de nombreux blessés, a annoncé le ministère gazaoui de la Santé. La plupart des morts sont des enfants.

Depuis le début des bombardements israéliens le 8 juillet, 747 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils. Plus de 140.000 habitants de l’enclave ont été contraints de fuir leurs maisons en raison des combats.

Le porte-parole du ministère gazaoui de la Santé, Achraf al Kidra, a précisé que l’attaque contre l’école avait également fait 200 blessés, qui ont été évacués vers les centres de soins du secteur de Beit Hanoun. Le directeur de l’hôpital de Beit Hanoun, Ayman Hamdan, a parlé d’un "massacre".

Chris Gunness, porte-parole de l’Unrwa, l’agence de l’Onu chargée des réfugiés palestiniens, a confirmé l’attaque et critiqué Israël, soulignant que les abris mis en place par son organisation à Beit Hanoun avaient été clairement signalés à Tsahal.

"Nous avons tenté dans la journée de trouver avec l’armée israélienne une plage horaire pour évacuer les civils mais cela n’a pas été possible", a-t-il déploré sur son compte Twitter.

Dans le sud de la bande de Gaza, deux villages, Khouzaa et Abassan, sont coupés de l’extérieur depuis plusieurs jours par les bombardements des blindés de Tsahal et les blessés ne peuvent être évacués.

Le Hamas a poursuivi jeudi ses tirs de roquettes sur le territoire israélien et affirme avoir tendu une embuscade meurtrière à une patrouille israélienne dans le nord de la bande de Gaza.

Depuis le début de l’offensive, 32 militaires israéliens ont péri.

Au 17e jour des combats, aucun cessez-le-feu ne semble en vue, mais certains espèrent toutefois une trêve temporaire.

Le Hamas réclame la levée du blocus israélien de Gaza en échange d’un cessez-le-feu durable.

Encouragée par Washington, dont le secrétaire d’Etat John Kerry multiplie les entretiens dans la région, l’Egypte s’efforce d’obtenir une trêve humanitaire limitée.

Selon un responsable égyptien, cette trêve humanitaire pourrait entrer en vigueur ce week-end, à temps pour la grande fête musulmane de l’Aïd el Fitr, qui marque la fin du ramadan.

Mais un haut responsable américain a jugé peu probable la conclusion d’un cessez-le-feu d’ici le week-end, tout comme un ministre du gouvernement de Benjamin Netanyahu, selon qui la destruction des tunnels prendra encore au moins quatre jours.

John Kerry est retourné en Egypte mercredi soir après avoir rencontré à Jérusalem et en Cisjordanie le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

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