Première visite officielle de François Hollande au Maroc

Première visite officielle de François Hollande au Maroc
Le président français, François Hollande s’envole, ce mercredi 3 avril 2013, pour le Maroc où Il doit effectuer une visite d’Etat de deux jours. Il entend consolider les liens entre la France et son premier partenaire au Maghreb, resté stable dans la tourmente des "printemps arabes". Le président doit rencontrer le roi Mohammed VI à Casablanca, puis s’entretiendra à Rabat avec le Premier ministre, Abdelilah Benkirane, avant un discours attendu devant le Parlement.

"La relation entre les deux pays est très dense et fluide. Le Maroc est un partenaire très intime, très proche, l’enjeu de la visite est de se donner les moyens de maintenir une relation de haut niveau", affirme l’Elysée. Signe de cette proximité, Mohammed VI avait été le premier chef d’Etat à être reçu par le locataire de l’Elysée, le 24 mai 2012.

Et ce voyage sera avant tout un déplacement politique. Le président français est effectivement attendu devant le Parlement marocain jeudi. Un discours dans lequel il devrait s’exprimer sur plusieurs dossiers de diplomatie internationale : les « printemps arabes », la Syrie, le processus de paix au Proche-Orient et le Mali. Le Maroc soutient l’intervention militaire française que Mohammed VI avait même été défendre au Sommet islamique du Caire le 6 février 2013.

Concernant le Sahara, la position de la France reste la même: Paris soutient le plan d’autonomie marocain comme "base sérieuse et crédible" de discussion et compte sur une "solution négociée dans le cadre de l’ONU".

Sur l’aspect économique, la France entend maintenir sa proximité commerciale avec le Maroc. Les deux pays conservent des liens étroits puisque 750 entreprises françaises sont présentes dans le royaume où elles emploient près de 100 000 personnes.

François Hollande sera donc accompagné de plusieurs ministres et d’une soixantaine de chefs d’entreprise. La France mise sur des secteurs porteurs tels que les transports ferroviaires, plusieurs chantiers sont déjà en cours, l’agroalimentaire ou encore les énergies renouvelables. Dans ce dernier domaine, les débouchés ne manquent pas au Maroc.

Dépourvu d’importantes réserves en hydrocarbures, le pays s’est lancé dans un vaste chantier de développement de l’éolien et du solaire avec notamment la construction de cinq parcs d’ici 2020, un investissement estimé à plus de sept milliards d’euros. Un premier appel d’offres a déjà été remporté par un consortium majoritairement saoudien mais les entreprises françaises restent en course pour la deuxième partie du projet. Paris place « beaucoup d’espoir dans le prochain appel d’offres lancé sur la deuxième tranche de la centrale solaire de Ouarzazate », déclarait il y a quelques jours l’ambassadeur français à Rabat, Charles Fries.

Au cours de son séjour, François Hollande rencontrera mercredi la communauté française au lycée Lyautey de Casablanca (la ville compte 20 000 des quelque 80 000 résidents français au Maroc, soit la plus forte communauté française en Afrique et dans le monde arabe).

Le chef de l’Etat, qui sera accompagné de Mohamed Moussaoui, président du CFCM (Conseil français du culte musulman), et de Joël Mergui, président du Consistoire israélite de France, visitera la grande mosquée Hassan II de Casablanca.

A Rabat, il dialoguera avec les étudiants de l’Université internationale de la ville et rencontrera des représentants de la société civile à la Bibliothèque nationale du Royaume, où il tiendra une conférence de presse.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite