"La raison pour laquelle Poutine soutient l’extrême droite en Europe, c’est parce qu’il sait que cela nous affaiblit et que cela nous divise", a déclaré le Néerlandais Frans Timmermans devant une commission du parlement espagnol.
"Une Europe divisée implique que Poutine est le chef", a-t-il ajouté devant les députés. Et "en invitant Le Pen au Kremlin, il tente de diviser l’Europe", a-t-il dit.
M. Poutine a reçu officiellement la candidate du Front national le 24 mars à Moscou.
Le Kremlin s’est défendu de toute ingérence dans la présidentielle en France, dont le premier tour aura lieu le 23 avril, son porte-parole se bornant à souligner que rencontrer des "opposants" étrangers était "une pratique normale".
Il est toutefois très exceptionnel que Vladimir Poutine reçoive un candidat à une date aussi rapprochée d’une élection. La coutume et le protocole l’amènent à rencontrer des chefs d’Etat ou éventuellement des chefs de gouvernement de pays à régime parlementaire.
Mme Le Pen de son côté est favorable à un rapprochement avec Vladimir Poutine.
Une victoire de Le Pen serait "un défi" pour l’Union européenne, a ajouté un peu plus tard Frans Timmermans lors d’une conférence dans une fondation madrilène favorable à l’intégration européenne, la Fundacion Carlos de Amberes.
"Nous devons en fin de compte attendre le verdict du peuple français, moi je continue à faire confiance à ce pays", a-t-il ajouté.
La candidate d’extrême droite à la présidentielle française arriverait selon les sondages en tête du premier tour de la présidentielle. Elle est favorable à une sortie de l’euro et du commandement militaire intégré de l’OTAN. Le FN soutient régulièrement des positions russes dans les relations internationales.
Avec AFP