Pour l’interviewer, le père de Leonarda demande à Libération 200 euros
Libération a rencontré au Kosovo la collégienne rom déboussolée par l’absence de perspectives. Mais pour cette interview, le quotidien a dû passer à la caisse.
"Resat, le père, fixe ses conditions : il faut ‘donner un truc’ pour obtenir l’interview", écrit Libération. Et Leonarda d’expliquer au journaliste qui tente de la rencontrer à Mitrovica : "Tu comprends, on n’a plus de thunes." Pourtant, "d’ordinaire, jamais Libération ne paye". La jeune Rom est donc l’exception.
Le journal de la rue Béranger assure ainsi que la famille "cherche […] à tirer bénéfice de l’appétit des médias" français pour le cas de leur expulsion controversée. voquant une "stratégie de la débrouille", c’est le père de l’adolescente, Résat Dibrani, qui mène la négociation : il demande 200 euros. "Affaire conclue à 50 euros", ponctue le journaliste monnayant ainsi l’interview. Une pratique inhabituelle dans les médias.