Pour Assad, les négociations d’Astana utiles à la « réconciliation »

Bachar al Assad espère que les négociations qui doivent se tenir à Astana sous l’égide de la Russie permettront de conclure des accords de "réconciliation" locaux entre le gouvernement syrien et des groupes rebelles, qui accepteraient de déposer les armes en échange d’une amnistie.

Dans un entretien accordé à une chaîne télévisée japonaise, dont des extraits sont diffusés sur le compte Twitter de la présidence syrienne, Assad dit ne pas savoir si les pourparlers prévus la semaine prochaine produiront un "dialogue politique" en raison de l’incertitude sur l’identité des participants.

Il affirme néanmoins espérer qu’il s’agira d’une plateforme permettant de discuter "de tout" avec les rebelles.

"Pour l’instant, nous pensons que (la conférence) d’Astana prendra la forme de discussions avec les groupes terroristes à propos d’un cessez-le-feu", dit-il.

L’objectif de ces discussions, ajoute Assad, est de parvenir à conclure des accords de réconciliation locaux, la méthode de "pacification" privilégiée par le gouvernement syrien pour reprendre le contrôle de nombreux secteurs insurgés, notamment dans la région de Damas, généralement après des années de siège implacable et de bombardements.

Plusieurs groupes rebelles combattant sous la bannière de l’Armée syrienne libre (ASL) ont annoncé leur participation aux discussions d’Astana.

L’ASL est soutenue par la Turquie, qui a récemment révisé ses objectifs en Syrie en renonçant à réclamer le départ d’Assad pour concentrer ses efforts contre l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) et les milices kurdes.

Ankara et avec Moscou et Téhéran, les deux principaux du régime de Damas, le troisième parrain des pourparlers programmés dans la capitale kazakhe.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a par ailleurs annoncé jeudi que les Etats-Unis avaient aussi été invités à participer aux discussions, rapporte l’agence russe Ria.

La réunion d’Astana devrait ainsi constituer la première pierre du rapprochement annoncé entre Moscou et l’administration de Donald Trump, qui prend ses fonctions ce vendredi, sur le dossier syrien.

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