Pôle emploi lance son nouveau dispositif de contrôle des chômeurs

Selon Pôle emploi, l’objectif est de repérer des personnes qui ont baissé les bras ou qui ne cherchent pas efficacement du travail.

Pôle emploi lance lundi son nouveau dispositif de contrôle des chômeurs en déployant 200 agents chargés de vérifier que les demandeurs d’emploi sont bien en recherche active, destiné avant tout, selon l’opérateur, à remobiliser ceux qui peinent dans leurs démarches.

Ce système de contrôle et, potentiellement, de sanction sera lancé dans les trois régions jusqu’ici expérimentatrices (Franche-Comté, Poitou-Charentes et Paca) avant de se généraliser à tout le territoire d’ici à la mi-novembre. Il vise environ 180 000 chômeurs par an, a-t-on précisé chez Pôle emploi. Au total, l’opérateur recense plus de 5,7 millions d’inscrits tenus de rechercher activement un emploi (+ 6,5 % sur un an).
« La grande majorité des demandeurs sont en recherche active d’emploi, mais il y a parfois des personnes qui ont décroché », a expliqué la ministre du Travail, Myriam El Khomri, vendredi sur i>Télé, au lendemain de la publication des mauvais chiffres de Pôle emploi en août. « Si Pôle emploi a réorganisé ses services, c’est pour lutter contre ce décrochage », a-t-elle ajouté.

Trois étapes

Approuvé en mai dernier par le conseil d’administration de l’opérateur public, ce dispositif dissocie le contrôle et l’accompagnement du chômeur, aujourd’hui confiés au même conseiller. Deux cents postes équivalent temps plein seront mobilisés, sur un total de quelque 22 000 conseillers. « L’objectif n’est pas de reprocher au demandeur d’emploi de ne pas trouver du travail, mais de repérer des personnes qui soit ont baissé les bras, soit ne cherchent pas efficacement. La sanction n’est pas le but recherché, au contraire », souligne Pôle emploi.

Trois étapes sont prévues : le contrôleur vérifie d’abord les démarches du demandeur d’emploi (mise en ligne de son CV, réponse aux offres d’emploi, candidatures spontanées, etc.). S’il détecte un problème, il demande des pièces complémentaires au chômeur, l’interroge et l’oriente sur la pertinence de ses démarches. Et si, à ce stade, il n’y a toujours pas de réponse du demandeur d’emploi, c’est la sanction : 15 jours de radiation pour le premier manquement, et s’il se répète, jusqu’à six mois de radiation.

« La sanction n’est pas destinée à les éjecter de Pôle emploi, car même au bout de 15 jours de radiation, 90 % des gens se réinscrivent dans les trois jours », fait valoir Pôle emploi. « Le contrôle est essentiellement destiné à ceux qui manquent de méthode, qui font une recherche active, mais la font mal et risquent, à cause de ça, de basculer dans le chômage de longue durée », poursuit l’opérateur public.

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