Plusieurs grèves risquent de paralyser mardi la France

Taxis, contrôleurs aériens, enseignants et fonctionnaires dans leur ensemble: la France s’apprête à vivre mardi une importante journée de mobilisation sociale touchant de multiples secteurs, susceptible de perturber notamment le trafic aérien et les transports autour de Paris.

a grève des taxis s’annonce le mouvement le plus spectaculaire et pourrait se traduire par d’importantes perturbations, en particulier dans la capitale et autour de ses deux aéroports de Roissy et d’Orly.

Des milliers de chauffeurs sont appelés à se mobiliser dans toute la France pour protester contre les "dérives" de leurs concurrents du secteur des voitures de transport avec chauffeur (VTC). "Ca va être chaud", a déclaré à l’AFP Karim Asnoun, porte-parole d’une des deux intersyndicales organisatrices. La grève "risque d’être fortement suivie et très dure", a prévenu Serge Metz, PDG des Taxis G7, l’une des plus importantes compagnies du pays.

Un précédent mouvement, en juin 2015, avait été émaillé de violences. A l’époque, les taxis s’élevaient contre UberPop, service low cost du géant américain du VTC Uber. UberPop a été interdit depuis mais le secteur n’est pas pour autant apaisé, touché à Paris par une baisse d’activité de 20 à 30% selon des professionnels.

La grève des taxis coïncide avec un mouvement de grogne des quelque 5,6 millions de fonctionnaires, soumis à un régime de rigueur depuis juillet 2010 et que plusieurs syndicats appellent à manifester pour une hausse de leur pouvoir d’achat. Du fait de la participation des contrôleurs aériens, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies d’annuler préventivement mardi 20% de leurs vols. Selon elle, des "perturbations sont attendues sur l’ensemble du territoire".

Plusieurs défilés sont prévus à Paris et dans les régions, auxquels devraient participer de nombreux enseignants, engagés dans une grève spécifique contre une réforme des collèges d’enseignement secondaire. Outre la baisse du pouvoir d’achat, les syndicats dénoncent "la perte d’emplois dans des secteurs clés de la fonction publique".
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