Penelope Fillon dit avoir effectué des « tâches très variées » pour son mari (entretien)
Penelope Fillon affirme dimanche avoir travaillé « à des tâches très variées » comme collaboratrice parlementaire de son mari, le candidat à la présidentielle François Fillon, et lui apporte son total soutien.
Si elle dit s’être "renfermée dans [sa] coquille galloise" face à "l’hystérie" provoquée par les informations du Canard Enchaîné, elle a choisi d’accorder cette interview pour "mettre un terme" aux "rumeurs folles" la donnant hospitalisée ou encore partie du domicile conjugal. Elle dénonce un "immense scandale" où elle s’est "sentie traversée par la foudre".
Revenant sur les accusations dont elle fait l’objet (emplois présumés fictifs comme assistante parlementaire et à La Revue des Deux Mondes), Penelope Fillon affirme avoir bel et bien effectué des "tâches très variées"."J’ai fait donner par mon avocat des documents aux enquêteurs", déclare Penelope Fillon, "des courriers avec des notations prouvant qu’ils étaient passés par moi, des échanges de mails avec les autres collaborateurs de mon mari". Mais, si elle a "retrouvé beaucoup de documents pour la période 2012-2013", elle en a "peu pour les années antérieures à 2007". "Qui garde des documents de ce genre datant d’il y a dix, quinze ou vingt ans ?", demande-t-elle.
En petit comité, François Fillon disait jusqu’à présent ne pas vouloir que son épouse soit interviewée, pour "la protéger". Mais ces derniers jours, sa communicante Anne Méaux lui avait conseillé de "sortir Penelope" pour notamment faire taire les rumeurs sur de supposées difficultés du couple. L’interview tombe le jour même du rassemblement des partisans de François Fillon au Trocadéro à Paris. Le couple est lancé dans ce qui apparaît bien comme une opération de la dernière chance pour rester dans la course de la présidentielle, alors que l’étau se resserre chaque jour un peu plus sur le candidat. Selon un sondage Ifop publié dimanche, 71 % des Français ne souhaitent pas que François Fillon maintienne sa candidature à la présidentielle, tandis que 53 % des sympathisants des Républicains souhaitent qu’il reste candidat. Le parti apparaît cependant de plus en plus divisé, quelque 250 élus lui ayant retiré leur soutien.
Avec AFP