Parution du livre « L’An I de la démocratie! cent ans après le traité de Fès 1912-2012 » de Mohamed Aouad

"L’An I de la démocratie! cent ans après le traité de Fès 1912-2012" est l’intitulé d’un livre de Mohamed Aouad qui vient de paraitre aux éditions "La Croisée des chemins" à Casablanca.

A travers cet ouvrage, l’auteur essaye de donner un aperçu du Maroc à l’évènement du colonialisme, ainsi que sur la lutte que le pays a engagée pour recouvrer son indépendance. Une indépendance, dont les premières années sont passées au crible par l’auteur, avant d’en arriver aux "années de plomb" et à l’élan donné par le gouvernement Youssoufi pour sauver l’économie nationale de la "crise cardiaque" et, enfin, l’ère inaugurée par le discours prononcé par le Roi Mohammed VI, le 9 mars 2011, enclencheur du processus d’adoption de la nouvelle Constitution.

Le livre se veut une contribution intéressante qui aidera, sans doute, à se faire une appréciation judicieuse de l’histoire contemporaine du Maroc focalisée sur des événements majeurs ayant constitué autant de tournants d’importance. Il nous fait découvrir, d’abord la lutte glorieuse que le Maroc mena, durant des décennies, au moyen des armes pour arracher l’indépendance, que ce soit dans le Rif par Abdelkrim El Khattabi, dans l’Atlas par Moha Ou Hammou Zayani ou dans les provinces sahariennes par le fils de Ma’El Aynaine.

L’ouvrage de Mohamed Aouad s’appesantit aussi sur le combat politique qui a atteint son paroxysme lorsque le protectorat voulut, par la promulgation du dahir berbère de 1930, pratiquer une politique ségrégationniste entre Amazighs et Arabes. L’auteur amène, ensuite, le lecteur dans les méandres d’une époque, selon lui, "peu glorieuse" qui plongea le pays, durant les premières décennies de l’indépendance, dans une ère notamment de "privations des libertés" et "d’élections falsifiées et truquées".

L’auteur revient sur les péripéties de la Marche Verte en 1975, de l’alternance en 1998, ainsi que sur les dernières élections législatives de 2011 qui ont eu lieu suite au référendum constitutionnel du 1er juillet de la même année. Tout au long du livre, l’auteur fait des analyses pour permettre au lecteur d’aller, comme le suggère Marcel Proust, "à la recherche du temps perdu", afin d’identifier les erreurs commises durant toute la période à laquelle se réfère l’ouvrage.

Il analyse, en outre, les différentes réformes constitutionnelles qu’a connues le Maroc et la réforme de la justice, avant de dresser, en fin de parcours, un état des lieux qui se caractérise par un développement prometteur des infrastructures routières et portuaires, mais aussi par les insuffisances observées dans les domaines de l’enseignement et de la santé, tout en faisant des propositions raisonnables pour l’édification d’un Maroc meilleur.

Après avoir milité au sein du parti de l’Istiqlal durant le protectorat, Mohamed Aouad s’était engagé, suite lors de la scission intervenue en 1959, dans les rangs de l’Union nationale des forces populaires (UNFP), ancêtre de l’Union socialiste des forces populaires (USFP). Il quitta, après sa sortie de prison en 1963, l’action militante, tout en restant un observateur attentif de l’évolution politique du Maroc. L’homme a travaillé, de 1963 à 1975, dans le privé avant de rejoindre l’Office national marocain du tourisme (ONMT), où il a assumé les fonctions de directeur de cet office en Autriche.

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