Paris : l’intelligence des réponses du Maroc aux défis actuels mise en exergue par d’éminentes personnalités

Des responsables marocains et personnalités françaises, dont d’anciens ministres et ambassadeurs, ont mis en exergue l’intelligence des réponses apportées par le Maroc aux grands défis actuels dans la région concernant les enjeux politiques, économiques, sécuritaires et de développement durable.

Les participants à une table ronde organisée mercredi soir à Paris par la Fondation "Res Publica" sous le thème "Le Maroc face aux défis régionaux", ont relevé que la stabilité du Royaume et sa résilience face aux crises, dans un contexte régional d’instabilité et de conflits, procède de sa politique visionnaire aussi bien au niveau interne que sur le plan régional et international.

A cet égard, Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre et président de la Fondation "Res Publica", a souligné que les grandes réalisations du Maroc, aussi bien en matière d’infrastructures qu’au niveau des réformes politiques et économiques, montrent la capacité visionnaire du pays qui a su tirer parti de ses atouts et potentiels naturels et humains.

La singularité du Maroc réside aussi dans sa continuité à travers des institutions enracinées dans l’histoire, qui savent appréhender les défis nouveaux et apporter des réponses s’inscrivant dans le progrès, a-t-il dit. M. Chevènement a aussi salué la solidité des relations entre le Maroc et la France, mettant l’accent sur l’importance de les renforcer davantage dans le cadre du partenariat stratégique liant les deux pays.

Abordant les défis économiques, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Nizar Baraka, a noté que le Maroc a réussi, malgré le contexte de crise économique et financière, à maintenir une croissance soutenue de l’ordre de 4,4 pc sur les dix dernières années, soit au-dessus de la moyenne de la région MENA (4 M).

La politique économique du Maroc, menée sous la conduite éclairée du Roi Mohammed VI et basée sur la diversification des secteurs productifs, le développement des métiers mondiaux du Maroc, les plans sectoriels et la mise en place de grand projets structurants, a permis, entre autres, l’amélioration du climat des affaires, le renforcement de l’attractivité pour les investissements et la consolidation des équilibres macroéconomique.

La décompensation de l’énergie fossile montre, en outre, la capacité du Royaume à réformer, a-t-il estimé, ajoutant que le Maroc continue de réformer et d’œuvre pour réduire le taux de chômage chez les diplômés, améliorer la rentabilité des investissements et assurer la durabilité des ressources, et ce à travers des politique stratégique comme la régionalisation avancée, le développement durable et la diversification des marchés et des partenaires économiques, notamment en se tournant vers les pays d’Afrique.

Pour sa part, le président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Driss El Yazami, a abordé le volet culturel et sociétal, relevant que la profondeur historique du Maroc, sa diversité culturelle et son unité doctrinale, sont autant d’éléments qui expliquent la capacité du Royaume à réformer dans la continuité et à s’adapter aux nouveaux défis.

Le Maroc a opté, en termes de méthodologie de réforme, pour l’inclusion de l’ensemble des acteurs, la gestion pacifique du pluralisme et la pédagogie du dialogue, ce qui permet de multiplier les sas de médiation entre la société et l’Etat, a-t-il fait remarquer.

M. El Yazami a également évoqué les changements sociétaux en cours au Maroc, notamment sa transition démographique dans le sens de la baisse des natalités, son taux d’urbanisation élevé, son dynamisme culturel et la réduction progressive des disparités entre les milieux urbain et rural, estimant que ces changements renforcent le phénomène d’individualisation, qui favorise à son tour la promotion de la culture démocratique et des droits de l’Homme.

De son côté, l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa, a mis l’accent sur la réponse du Maroc aux défis géostratégiques et sécuritaires dans la région, notant que le Royaume a démontré sa capacité à réformer et à être à l’écoute des revendications sociétales, au moment où d’autres pays ont basculé dans le chaos suite aux mouvements de contestation de ces dernières années.

Il a aussi abordé le dossier du Sahara marocain, indiquant que, face aux manœuvres de certains pays qui entretiennent cette source d’instabilité, le Maroc agit sur le plan international, notamment en défendant la proposition d’autonomie dans les provinces du Sud, considérée par la communauté internationale comme une solution sérieuse et crédible au conflit artificiel autour du Sahara marocain.

Sur le plan interne, le Maroc a fait du développement de ses provinces du Sud une priorité nationale, dans le cadre de la mise en œuvre de la régionalisation avancée, afin de faire de cette région une plateforme de développement et une passerelle avec l’Afrique subsaharienne, a ajouté M. Benmoussa.

Par ailleurs, le Maroc reste vigilant concernant sa cause nationale première, d’où la réaction forte de Rabat aux déclarations et agissements impartiaux et hostiles du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, considérés par le Royaume comme une "tentative de torpiller" le processus visant à trouver une solution concertée et définitive à ce conflit artificiel, a poursuivi l’ambassadeur du Maroc en France.

M. Benmoussa a, en outre, souligné que la réponse multidimensionnelle apportée per le Maroc au problème du terrorisme, englobant les aspects sécuritaire, social et religieux, ainsi que la démarche innovante du Royaume sur des enjeux actuels tels le phénomène migratoire et le développement durable.

L’ancien ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, a quant à lui relevé la politique étrangère intelligente du Maroc, qui mise sur la consolidation des liens avec les principaux acteurs internationaux et se caractérise par sa stabilité et sa constance depuis l’Indépendance, notant que le Maroc est l’un des rares pays à avoir réussi à maintenir, sur une aussi longue période, des relations internationales solides et sereines. Il a donné pour exemple la politique étrangère du Maroc vis-à-vis des pays africains, avec lesquels les liens ne cessent de se raffermir à travers une vision privilégiant les rapports multilatéraux.

M. Védrine a aussi souligné l’importance pour la diplomatie marocaine de rester vigilante et intuitive sur la question du Sahara, face aux desseins des autres parties d’entretenir le conflit.

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