Pacte de responsabilité : « les contreparties, c’est un faux sujet » (Nicole Bricq)

"J’ai une liste de 47 pays prioritaires, j’en n’ai visité 45, on sait pourquoi les investisseurs ne viennent pas en France", a déclaré la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, dimanche, lors du Grand rendez-vous Europe1-Le Monde –i>TELE. "On a, par exemple, des problèmes de visas. Un homme d’affaires chinois, il lui faut huit semaines pour avoir un visa. Un Russe, il lui faut trois semaines. On peut le faire beaucoup plus rapidement et ne plus parler en semaine mais en journée", a-t-elle insisté, à la veille du Conseil stratégique de l’attractivité, qui doit avoir lieu lundi à l’Elysée.

La ministre a également salué l’action de son homologue du Redressement productif, vis à vis des entreprises. "Arnaud Montebourg fait le job et son job n’est pas facile. Quand il faut sauver des emplois, il est là Arnaud Montebourg. Partout où il peut être", a salué Nicole Bricq, reconnaissant que "les temps sont durs".

"France-Etats-Unis, c’est un couple gagnant", s’est par ailleurs réjouie la ministre, évoquant son voyage aux Etats-Unis avec François Hollande. Et Nicole Bricq s’est laissée aller à une petite confidence sur le couple présidentiel américain. "Michelle Obama est extraordinaire, elle est superbe. Franchement, elle fait honneur à toutes les femmes de la planète. Avec Barack Obama, c’est un très beau couple." "Les géants des Etats-Unis ne sont pas des ogres. Nous n’en avons pas peur. Mais il faut respecter le secret fiscal", a, par ailleurs, déclaré la ministre au sujet des soupçons d’évasion fiscale qui pèsent sur des grands groupes comme Google.

"Pierre Gattaz a amélioré aux Etats-Unis sa conception du pacte de responsabilité", a par ailleurs ironisé Nicole Bricq, au sujet du revirement du patron du Medef sur le sujet. Pour la ministre, la question des "contreparties" aux baisses de charge accordées aux entreprises dans le cadre de ce pacte est d’ailleurs "un faux sujet". Le sujet, "c’est de faire respirer les entreprises pour qu’elles créent des emplois et investissent. Mais c’est à elles de faire les choix", précise-t-elle tout de même, espérant des résultats "dès cette année".

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