"Nous avons demandé à l’Onu de dépêcher une mission en Algérie pour faire le point de la sécurité qui prévaut dans les camps de Tindouf" qui abrite le Polisario et sa direction, a-t-elle confié mardi à la presse.
"Il n’y a aucune trace" au Mali des coopérants espagnols et italiens enlevés dimanche dans l’ouest de l’Algérie, a déclaré lundi à l’AFP un ministre malien, démentant l’affirmation du Polisario selon laquelle ils avaient été emmenés dans ce pays par leurs ravisseurs.
M. Fassi Fihri a pour sa part mis en cause la responsabilité de l’Algérie dans cet enlèvement. "Il s’agit de la responsabilité d’un Etat et c’est l’Algérie qui en est le premier responsable", selon le ministre marocain. "Le Maroc condamne cela d’autant plus qu’il s’agit de citoyens de pays amis", a-t-il précisé.
Selon la déclaration d’un ministre malien sous couvert de l’anonymat, "A ce jour, il n’y aucune trace des otages européens dans le nord du Mali".
"L’enlèvement des otages européens s’est opéré sur un territoire dont le Polisario dit avoir le contrôle. C’est donc sous (sa) responsabilité que les événements se sont déroulés", a-t-il ajouté.
Trois coopérants européens, une Espagnole, une Italienne et un Espagnol ont été enlevés dimanche à Hassi Rabuni dans le sud-ouest de l’Algérie, dans une attaque attribuée par le Polisario à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le Polisario, soutenu par l’Algérie, a affirmé que les ravisseurs d’Aqmi étaient venus du Mali.
"Le Polisario n’a pas apprécié la dernière arrestation sur le territoire malien de certains de ses officiers impliqués dans un trafic de drogue et veut régler des comptes", a dit le ministre malien.
"Nous avons mis en alerte nos troupes pour aider à retrouver les otages. La lutte contre le terrorisme, les preneurs d’otages et l’insécurité (sont) l’affaire de tous. Nous devons conjuguer les efforts avec tous les pays du Maghreb, du Sahel et du Sahara pour réussir", a-t-il ajouté.