Opération antijihadiste à Barcelone en lien avec les attentats de Bruxelles

Neuf personnes dont quatre liées à des suspects interpellés dans l’enquête sur les attentats de mars 2016 à Bruxelles ont été arrêtées mardi lors d’une vaste opération antijihadiste à Barcelone (nord-est de l’Espagne), à laquelle a participé la police belge.

"Les neuf personnes interpellées, tous des hommes entre 30 et 40 ans, un de nationalité espagnole et le reste de nationalité marocaine, ont été arrêtées pour appartenance à une organisation terroriste", a annoncé un communiqué des Mossos d’Esquadra, la police de la région de Catalogne.

L’opération, menée à Barcelone et ses alentours par la police catalane, la police nationale espagnole et la police fédérale belge, visait "un présumé groupe jihadiste avec des connexions internationales", a déclaré Jordi Jané, chargé de la sécurité au gouvernement régional de Catalogne, à la radio Rac1.

Il n’y a pas "d’indices clairs" de leur éventuelle intention de commettre un attentat en Espagne, a-t-il ajouté.

Parallèlement, des perquisitions ont été menées au Maroc par la police marocaine accompagnée des polices espagnole et catalane sur commission rogatoire de l’Audience nationale, haut tribunal basé à Madrid et chargé des affaires complexes, notamment de terrorisme, qui coordonne l’opération.

"La juge belge qui instruit l’enquête sur l’attentat à l’aéroport de Bruxelles a trouvé des liens entre les responsables présumés de l’attentat et des Marocains résidant en Catalogne", a déclaré un porte-parole de l’Audience nationale.

Le 22 mars 2016, des attaques revendiquées par le groupe Etat islamique (EI) à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles avaient fait 32 morts.

"Quatre détenus ont des liens avec des personnes interpellées pour les attentats" de Bruxelles, a déclaré à l’AFP un porte-parole des Mossos d’Esquadra, tandis que le porte-parole de l’Audience nationale évoquait "au moins trois (qui) pourraient être liés aux personnes qui ont commis les attentats en Belgique."

Certains membres de ce groupe pourraient "avoir participé ou collaboré à des actions passées" et "s’être rendus en Belgique", a aussi précisé Jordi Jané.

On ignore toutefois à ce stade s’ils avaient une "implication directe", a dit pour sa part le porte-parole des Mossos d’Esquadra à l’AFP.

Des armes à feu, du matériel informatique, de l’argent et des stupéfiants ont été saisis lors de la douzaine de perquisitions dans les communes de Barcelone, L’Hospitalet de Llobregat, Santa Coloma de Gramenet, Ripollet, Cornellà de Llobregat et Masquefa, toutes situées dans la province de Barcelone.

(Avec AFP)

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