Onze candidats officiellement en lice pour la présidentielle française
Le Conseil constitutionnel a arrêté le nombre de prétendants à l’Élysée ce samedi. Poutou, Lassalle et Cheminade se qualifient in extremis.
Vendredi à 18 heures s’est achevée la course aux parrainages et en même temps la période de dépôt des candidatures. Les dossiers des onze candidats ont été validés, la répartition des « parrains » respectant notamment des critères de diversité géographique. Ces parrainages sont complétés par une déclaration de candidature ainsi qu’une déclaration de patrimoine. Parmi un vivier d’environ 42 000 élus, le candidat de droite François Fillon avait mardi, lors du dernier décompte, obtenu 2 953 signatures, profitant malgré ses démêlés judiciaires du solide réseau de soutien des Républicains.
Fillon en tête des parrainages
Derrière venaient le socialiste Benoît Hamon (1 717), l’ex-ministre de l’Économie Emmanuel Macron (1 548), le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (672), le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon (666), Nathalie Arthaud pour Lutte ouvrière (623) et la présidente du Front national Marine Le Pen (618). Trois autres espéraient se qualifier in extremis, à l’issue d’une difficile campagne de terrain, souvent auprès de maires de petites communes rurales : Jacques Cheminade, déjà candidat en 1995 et 2012 avec un résultat symbolique, Jean Lassalle, député centriste non inscrit des Pyrénées-Atlantiques et Philippe Poutou, qui porte le flambeau du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Ils ont finalement réussi leur pari.
En vertu d’une loi d’avril 2016 sur la transparence, les parrainages, pour être retenus, devaient parvenir au Conseil constitutionnel par voie postale uniquement. La liste des parrains est désormais publiée intégralement, un manque de confidentialité vu d’un mauvais œil par les « petits » candidats qui n’ont cessé de dénoncer des « pressions » exercées sur les maires ruraux par les grands partis.
AFP