Obsèques à Rabat de Jamal Eddine Dkhissi, un monument du théâtre au Maroc

Les obsèques de feu Jamal Eddine Dkhissi, acteur et homme de théâtre décédé à l’âge de 63 ans des suites d’une longue maladie, ont eu lieu vendredi à Rabat.

Après les prières d’Al Asr et du mort à la Mosquée Chouhada, le cortège funèbre s’est dirigé au cimetière Achouhada où la dépouille du défunt a été inhumée dans un climat de recueillement et de piété.

Les obsèques se sont déroulées en présence des membres de la famille du regretté et de plusieurs personnalités, notamment des artistes, des écrivains, des journalistes, ainsi que d’amateurs de l’artiste venus rendre hommage au défunt.

Le comédien Ahmed Naji a déploré la disparition d’un artiste dévoué qui a consacré sa vie à l’art, en s’illustrant notamment au théâtre.

Le défunt était apprécié par ses pairs pour ses qualités humaines et professionnelles et a marqué des générations d’artistes, a-t-il confié dans une déclaration à la MAP à cette occasion, tout en se disant fier d’avoir eu la chance de travailler avec lui dans le cadre de l’épopée "Rassid Al Assala".

Plusieurs figures du théâtre et de l’art dramatique marocain ont exprimé leur tristesse sur les réseaux sociaux dès l’annonce de son décès vendredi matin, en soulignant le statut exceptionnel du défunt en tant qu’acteur, réalisateur et enseignant et qui a marqué de son empreinte plusieurs générations de jeunes amateurs de théâtre au Royaume.

Lors d’un parcours artistique s’étalant sur plus de trente années, Jamal Eddine Dkhissi a participé à plusieurs oeuvres au théâtre et au cinéma, dont "Ymma" de Rachid El Ouali, "L’orchestre de minuit" de Jérôme Cohen-Olivar ou encore "Les loups ne dorment pas" de Hicham El Jbari.

Sa dernière apparition remonte au film de son élève Rachid El Ouali "Nouhe ne sait pas nager" qui a été projeté récemment dans le cadre du Festival National du Film de Tanger.

Feu Jamal Eddine Dkhissi, qui a été formé à l’Académie des arts dramatiques de Moscou, avait reçu un vibrant hommage à l’occasion de l’ouverture de la 18-ème édition du Festival national du film de Tanger, le 03 mars, où son énergie, sa vitalité et sa foi en son art n’ont pas été vaincus par les signes de la maladie contre laquelle il luttait.

Des dizaines de comédiens marocains ont profité de ses enseignements à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique et d’Animation Culturelle, tandis que ceux l’ayant côtoyé durant les années où il dirigeait le Théâtre national Mohammed V témoignent de la grande estime et l’admiration qui lui était portées.

MAP

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