Obama salue une entente « historique » avec l’Iran sur le nucléaire
Le président américain Barack Obama a salué jeudi la conclusion d’une entente « historique » avec l’Iran qui, si elle aboutit à un accord final d’ici le 30 juin, « l’empêchera d’obtenir l’arme nucléaire ».
"L’Iran a donné son accord pour un régime de transparence et les inspections les plus approfondies jamais négociées dans l’histoire des programmes nucléaires", a poursuivi le président américain qui martèle depuis des mois sa conviction que la voie diplomatique est "de loin, la meilleure".
Répondant par avance à ses détracteurs, en particulier au Congrès américain mais aussi chez les alliés israélien ou saoudien, qui redoutent que Téhéran ne tienne pas sa parole, M. Obama a assuré que l’Iran serait "plus inspecté que n’importe quel autre pays dans le monde".
"Si l’Iran triche, le monde le saura", a-t-il lancé. "Si nous voyons quelque chose de louche, nous mènerons des inspections".
Le président américain a aussi mis en exergue les efforts de Téhéran au cours des mois écoulés: "L’Iran a rempli toutes ses obligations. Il a éliminé ses stocks de matériel nucléaire dangereux. Les inspections du programme nucléaire iranien ont augmenté", a-t-il souligné.
"Le travail n’est pas fini", a-t-il cependant souligné avec force.
Selon les premiers éléments divulgués de ce pré-accord, la capacité d’enrichissement d’uranium de l’Iran devra être réduite. Pour ce faire l’Iran maintiendrait 6.000 centrifugeuses en activité, contre 10.000 actuellement.
Les centrifugeuses sont indispensables à l’enrichissement du matériel nucléaire.
Les sanctions américaines et européennes seront levées en fonction du respect des engagements de l’Iran. Elles seront rétablies "si l’accord n’est pas appliqué", a mis en garde la présidence française.
M. Obama, qui s’est entretenu avec le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron, a précisé qu’il appellerait dans la journée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Ce dernier a mis en garde les Etats-Unis à de nombreuses reprises contre "un mauvais accord qui mettrait en danger Israël, le Moyen-Orient et la paix dans le monde".
M. Obama a par ailleurs annoncé son intention de réunir à Camp David au printemps les dirigeants des monarchies du Golfe pour étudier comment renforcer la coopération et essayer de résoudre "les multiples conflits à l’origine de tant de souffrances et d’instabilité à travers le Moyen-Orient".
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