Le président américain a également profité de sa visite en Belgique pour plaider en faveur du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP, en anglais), en faisant valoir qu’un tel accord de libre-échange favoriserait l’octroi de licences d’exportation de gaz naturel américain vers l’Union européenne.
La Russie fournit à l’UE environ un tiers de sa consommation en pétrole et en gaz naturel, dont 40% transitent par l’Ukraine. Les tensions résultant de l’annexion de la Crimée par Moscou ont fait prendre conscience aux Vingt-Huit des risques sur leur approvisionnement énergétique.
La semaine dernière, à l’issue d’un sommet européen consacré en partie à la question, la chancelière allemande Angela Merkel avait appelé Washington à lever les restrictions pesant sur les exportations de gaz.
"Une fois que nous aurons conclu un accord commercial, les licences d’exportation pour les projets relatifs au gaz naturel liquéfié à destination de l’Europe seront fortement facilitées, ce qui est manifestement pertinent dans l’environnement géopolitique que nous connaissons aujourd’hui", a déclaré mercredi Barack Obama.
Pendant un déjeuner de travail de 65 minutes à Bruxelles, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, ont appelé le chef de la Maison blanche à faciliter les exportations de gaz mais celui-ci a répondu sans ménagement aux Européens de faire des choix politiques difficiles en développant leur propre production énergétique.
"Vous ne pouvez pas seulement compter sur l’énergie des autres, même si cela à un coût (politique), des inconvénients", leur a dit Barack Obama en allusion aux pays qui s’opposent à l’énergie nucléaire et à l’exploitation du gaz de schiste, selon des propos rapportés par l’ambassadeur de l’UE à Washington, José Vale de Almeida.