Obama et Romney s’apprêtent à croiser le fer à l’occasion du premier débat présidentiel

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Le président démocrate sortant Barack Obama et son adversaire républicain à l’élection présidentielle du 6 novembre, Mitt Romney, s’apprêtent à croiser le fer à l’occasion du premier débat présidentiel qu’abritera mercredi prochain l’université de la ville de Denver, dans l’Etat du Colorado (ouest des Etats-Unis).

Ce face à face entre les deux prétendants à la Maison Blanche, le premier d’une série de trois débats présidentiels programmés pour le mois d’octobre, revêt une grande importance à la fois pour Obama et Romney, le premier cherchant à consolider l’avance dont il bénéficie actuellement dans les sondages, le second à renverser cette cadence et revenir dans la course.

De l’avis de plusieurs analystes, le débat présidentiel de Denver, qui sera retransmis en direct et suivi par des dizaines de millions d’Américains, constitue, de loin, l’événement le plus important du dernier mois menant au scrutin présidentiel.

Chacun des deux candidats devra ainsi défendre son programme électoral ou son bilan durant ce débat télévisé de 90 minutes, et qui sera de toute vraisemblance dominé par les questions de l’économie et de l’emploi, deux préoccupations majeures des électeurs américains en ces temps de crise économique généralisée.

Pour Romney et Obama, il s’agira de l’occasion parfaite de se démarquer et tenter de faire la différence dans la campagne électorale en renversant la dynamique actuelle de la course à la Maison blanche, l’une des plus serrée de l’histoire des élections présidentielles américaines.

Les stratèges du Parti républicain, qui s’alarment de l’avantage dont bénéficie le président Obama dans les sondages, estiment en effet que les trois débats présidentiels d’octobre pourraient être la dernière occasion pour Mitt Romney de livrer un "coup fatal" pour revenir dans la course et remettre sa campagne électorale sur les rails de la victoire. Selon eux, l’ancien gouverneur du Massachussetts va tenter de faire sortir Obama de sa "zone de confort" en s’attaquant à son bilan économique et le pousser ainsi à commettre des "gaffes" en essayant de défendre le bilan de son administration.

Mais ce genre de débats cruciaux et hyper-médiatisés se préparent d’abord et avant tout dans les coulisses. Aucune place n’est laissée au hasard et à l’improvisation, et toutes les questions et sujets qui peuvent y être soulevés sont préparés d’avance par les stratèges de la communication des deux camps, et les réponses calculées et souvent mémorisées par les deux candidats.

Obama et Romney vont, en effet, s’éclipser des regards, entre 48 à 72 heures avant le premier débat présidentiel de mercredi, pour se préparer en privé à ce premier face à face télévisé. Le président démocrate a ainsi suspendu dès dimanche ses fréquentes apparitions publiques et quitté Washington vers Henderson, au Nevada (ouest), en vue de préparer avec ses principaux conseillers le débat de Denver.

De son côté, le candidat républicain a choisi de se rendre dès dimanche à Denver, où il va entamer, à partir de lundi, les préparatifs à ce passionnant débat qu’abritera l’université de Denver.

Cependant, conscient de l’avantage dont dispose le président Obama sur son adversaire républicain en termes de charisme et d’éloquence, le camp Romney tente déjà de faire baisser les attentes quant à la capacité du candidat du Grand Old Party à sortir triomphant de ce débat. Barack Obama est, en effet, un excellent orateur, dont les discours et interventions publiques captivent souvent la majorité des Américains.

En 2008, Obama avait dominé son adversaire républicain de l’époque John McCain lors des trois débats présidentiels de l’avant scrutin présidentiel. McCain avait beaucoup peiné à sortir de l’ombre du bilan économique négatif légué par George W. Bush et à convaincre les électeurs américains qu’il était à même de faire la différence.

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