Obama dénonce la résurgence de l’antisémitisme, les stéréotypes sur les musulmans

Le président des Etats-Unis Barack Obama a dénoncé mardi la « résurgence déplorable » de l’antisémitisme dans « certaines parties du monde » et a condamné les « stéréotypes » sur les musulmans, assurant toutes les victimes du « terrorisme » de la solidarité des Etats-Unis.

Dans son discours sur l’état de l’Union devant le Congrès, le président Obama a également promis la victoire des Etats-Unis et de leurs alliés contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak, renouvelant sa demande d’un feu vert parlementaire pour l’usage de la force contre cette organisation islamiste armée.

"En tant qu’Américains, nous respectons la dignité humaine (…). C’est pour cela que nous nous exprimons contre la résurgence déplorable de l’antisémitisme dans certaines parties du monde. C’est pourquoi nous continuons de rejeter les stéréotypes insultants contre des musulmans, dont la grande majorité partage notre engagement pour la paix", a égrené Barack Obama dans son rendez-vous annuel devant les deux chambres réunies du Parlement des Etats-Unis.

Hyper-sensibles sur les questions religieuses, les Etats-Unis fustigent régulièrement l’antisémitisme tout comme l’hostilité envers les musulmans et la Maison Blanche avait condamné la semaine dernière une "poussée de l’antisémitisme" en Europe, après l’attaque du 9 janvier contre un supermarché juif à Paris.

Barack Obama a ensuite réaffirmé la solidarité et la compassion des Etats-Unis "avec toutes les personnes à travers le monde prises pour cibles par des terroristes (…) d’une école du Pakistan aux rues de Paris", en allusion à l’attentat contre une école de Peshawar au Pakistan le 16 décembre (150 morts) et les attaques jihadistes contre l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo et le supermarché casher à Paris début janvier (17 morts).

A ce moment précis, le président américain, qui a consacré la moitié de son discours à des questions de politique étrangère, a provoqué une standing ovation des élus américains. Une quarantaine de parlementaires, majoritairement démocrates, ont alors levé des crayons, en référence aux caricaturistes de Charlie Hebdo.

La France et les Etats-Unis sont de très proches alliés et Washington a multiplié ces derniers jours les gestes et les messages de solidarité à l’égard de Paris.

"Nous allons continuer à chasser les terroristes et à détruire leurs réseaux, et nous nous réservons le droit d’agir unilatéralement, comme nous n’avons eu de cesse de le faire depuis que j’ai été élu pour éliminer des terroristes qui représentent une menace directe pour nous et nos alliés", a dit le président devant le Congrès, sans toutefois jamais prononcer le nom d’Al-Qaïda.

Dans ce combat contre le "terrorisme", les Etats-Unis et leurs partenaires vaincront l’organisation Etat islamique, mais la lutte sera longue, a encore souligné Barack Obama.

"Cet effort prendra du temps. Il faudra se fixer sur ce point de mire. Mais nous réussirons", a déclaré le président des Etats-Unis, pays qui pilote une coalition internationale d’une soixantaine de pays engagés notamment depuis l’été dernier dans des frappes aériennes contre le groupe islamiste armée EI, lequel contrôle des pans de territoires en Syrie et en Irak.

"Ce soir, j’appelle le Congrès à montrer au monde que nous sommes unis dans cette mission, en adoptant une résolution qui autorise l’usage de la force contre l’EI", a conclu le président des Etats-Unis, alors que son armée a déjà procédé à près de 2.000 frappes en Irak et en Syrie.

A l’heure actuelle, Washington mène son action armée en Syrie et en Irak sur la base de textes adoptés sous le président George W. Bush, juste après le 11 septembre 2001 pour l’intervention en Afghanistan et peu avant l’invasion de l’Irak en mars 2003.

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