ONU : bras de fer au Conseil des droits de l’homme

Un bras de fer avec Moscou sur des questions de procédure liée à la nomination de rapporteurs a conduit à la suspension vendredi soir jusqu’à nouvel ordre de la 32e session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, ouverte le 13 juin à Genève.

"La reprise de la session sera annoncée ultérieurement", selon un communiqué de l’ONU.

Tard dans la nuit de vendredi, le président du Conseil, l’ambassadeur sud-coréen Choi Kyong-lim avait proposé la Française Agnès Callamard pour se charger des exécutions extrajudiciaires, Ahmed Shaheed (Maldives) pour la liberté religieuse et Koumbou Boly (Burkina Faso) pour le droit à l’éducation. Il avait désigné l’Argentin Tomas Ojea Quintana pour la situation en Corée du Nord et l’Américaine Anita Ramasastry comme experte sur les multinationales et autres entreprises.

Après de longs débats sur des questions de procédure, le président du Conseil Choi Kyong-lim a considéré la nomination de ces cinq spécialistes comme adoptée.

Moscou a aussitôt dénoncé la légalité de la décision, et la session a été suspendue par M. Choi jusqu’à nouvel ordre.

Avant la suspension de ses travaux, le Conseil a dénoncé, au cours de cette 32e session, "les détentions arbitraires, les disparitions forcées, l’esclavage, les actes de torture, les assassinats et les violences sexuelles" en Erythrée.

Dans une autre résolution adoptée par 27 pays, le Conseil a condamné les violations systématiques perpétrées par le gouvernement syrien et les groupes armés qui le soutiennent. Il a aussi dénoncé les violences de l’Etat islamique (EI) et du Front al-Nosra, appelant à la fin des attaques contre l’opposition modérée et à la libération des prisonniers détenus arbitrairement.

Le Conseil a aussi exprimé sa préoccupation concernant les lois adoptées par certains pays contre les migrants.

Jeudi dernier, le Conseil avait renforcé la protection des homosexuels, personnes bisexuelles, transgenres et intersexuelles (LGBTI). Quelques semaines après l’attentat d’Orlando (Floride), il a lancé un mandat d’expert indépendant de l’ONU sur les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité du genre pour trois ans.

Par ailleurs les rapporteurs spéciaux sur les déplacés, la liberté de réunion, les violences à l’égard des femmes et le droit à l’alimentation ont vu leurs mandats prolongés pour trois ans.

Source AFP

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