Nouvelle journée de mobilisation des agriculteurs en France

Des agriculteurs et éleveurs français ont maintenu mardi la pression à travers une nouvelle journée de mobilisation dans l’est du pays, pour protester contre les prix de leur produits et les conditions de marché défavorables, rapportent les médias de l’Hexagone.

Plusieurs centaines d’éleveurs ont installé un barrage filtrant sur le carrefour entre la nationale 4 et l’autoroute 4 (A4), au niveau de Phalsbourg, dans le département de la Moselle (est), afin de contrôler les camions frigorifiques et repérer la viande d’importation, a indiqué la Fédération départementale de syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de Moselle.

Les manifestants contrôlent les camions frigorifiques pour intercepter les produits étrangers et attirer l’attention des pouvoirs publics sur ce qui constitue selon eux des "distorsions de concurrence" entre la France et les autres pays européens.

Cette action a entrainé à cet endroit près de 11 km de bouchon dans la direction Strasbourg-Paris, a indiqué le centre régional d’information routière.

Une opération similaire, réunissant 200 tracteurs, a entraîné de nombreux embouteillages au niveau d’un échangeur entre deux autoroutes situé dans la même région.

Les manifestants, qui ont accroché à leurs tracteurs des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "L’agriculture mise à mort" ou "Des prix, pas des primes", n’ont commencé leur action qu’après 08H30 pour ne pas perturber les déplacements à l’heure de pointe des nombreux frontaliers qui vont travailler au Luxembourg.

Cette mobilisation intervient au moment où une réunion de ministres et de banquiers se tient à Paris pour trouver les moyens de mettre en œuvre un plan d’urgence en faveur des agriculteurs annoncé la semaine dernière.

Le plan prévoit un soutien financier pouvant aller jusqu’à 1,1 milliard d’euros pour les éleveurs de bovins et de porcs et les producteurs laitiers, et comprend la prise en charge d’intérêts d’emprunts, la restructuration des dettes des exploitants les plus en difficulté et 500 millions d’euros de crédits bancaires garantis par la Banque publique d’investissement (BPI).

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