Nicolas Sarkozy se lance à la conquête des électeurs du FN et du MoDem

Nicolas Sarkozy se lance à la conquête des électeurs du FN et du MoDem
Au lendemain du premier tour, Nicolas Sarkozy a lancé sa stratégie visant à inciter les électeurs du Front national à se reporter sur sa candidature, lors d’un déplacement près de Tours (Indre-et-Loire).

Pour sa première sortie, le président-candidat est allé rencontrer des agriculteurs, avec qui il a discuté pendant près d’une heure, dans le cadre bucolique d’une exploitation viticole de Vouvray, en Touraine. Souriant, se montrant détendu, goûtant même un verre de vin, il n’en est pas moins entré de plain pied dans sa stratégie d’entre-deux-tours.

"Hollande parle à la gauche. Moi, je parle au peuple de France", a-t-il déclaré à la presse. "Je parle aussi bien à celui qui a voté François Bayrou, qui est inquiet de ses déficits et qui croit en l’Europe, qu’à celui qui a exprimé un vote pour Mme Le Pen et qui veut qu’on écoute sa souffrance", a-t-il expliqué. Le candidat centriste a obtenu 9,13% dimanche et la présidente du Front national 17,90%.

Lors d’un meeting ensuite à Saint-Cyr-sur-Loire, une ville où il a -légèrement- amélioré son score de 2007, Nicolas Sarkozy a présenté les "conclusions" qu’il tirait des résultats du premier tour, où il est arrivé en deuxième position avec 27,18%.

"Je veux m’adresser à ceux dont on méprise la douleur, à tous ceux auxquels on ne donne jamais la parole parce que, au fond, on ne veut pas entendre leurs plaintes, à tous ceux qui ne supportent plus le déni de souffrance dont ils se sentent victimes, à tous ceux qui en ont assez d’entendre que l’insécurité n’est pas une réalité, que l’immigration, ce n’est pas un sujet", a-t-il ajouté.

Au passage, il a critiqué l’attitude de son adversaire socialiste François Hollande, arrivé en tête au premier tour avec 28,63% des suffrages.

"Je vois bien que du coté de la gauche, on se bouche le nez, on regarde ces Français avec commisération, on ne comprend pas ce vote, on veut le nier, on voudrait même interdire de parler à ces Français. Moi, je dis non. Il faut considérer cette expression comme un fait majeur, ne pas considérer que c’est une anecdote", a insisté le président-candidat. "C’est parce qu’on n’a pas le vote populaire qu’on drague le vote communautaire", a-t-il lancé à l’encontre de la gauche.

"Je n’accepterai pas de prendre de leçons de morale de personne, et certainement pas d’une gauche qui voulait avec enthousiasme installer M. Strauss-Kahn à l’Elysée il y a quelques mois", s’est-il indigné.

Nicolas Sarkozy est revenu sur le thème de l’immigration qu’il sait porteur auprès de l’électorat d’extrême droite, notamment lorsque François Hollande propose d’octroyer aux étrangers le droit de vote aux élections locales. Pour le candidat UMP, le "message crucial" adressé par les électeurs est le suivant: "nous voulons qu’on respecte notre mode de vie, car nous ne voulons pas changer notre mode de vie".

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