Nicolas Sarkozy promet deux référendums sur l’immigration et la sécurité

Le candidat à la primaire de la droite assure qu’il consultera les Français sur le regroupement familial et les fichés S « les plus dangereux ».

À six semaines du premier tour de la primaire de la droite et du centre, le candidat Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi que s’il était réélu président, il organiserait deux référendums le jour du 2e tour des législatives, le 18 juin 2017, sur les questions du regroupement familial et des fichés S "les plus dangereux". Invité du 20 Heures de France 2, l’ancien président a expliqué qu’il interrogerait les Français pour "suspendre le droit automatique" au regroupement familial, et pour que "le ministre de la Sécurité puisse décider de mise en internement administratif des fichés S les plus dangereux".

"Est-ce qu’on continue avec le regroupement familial?", a interrogé Nicolas Sarkozy, y voyant "une question centrale". "L’explosion démographique que connaît l’Afrique qui va doubler de population en 30 ans (…) fait que nous ne pourrons plus, de mon point de vue, accepter l’automaticité du regroupement familial pour les étrangers non communautaires", a-t-il argumenté. Évoquant "un débat sensible, fort, grave, important", il a interrogé: "Est-ce que le contexte démographique, migratoire a changé ? Ma conviction, c’est oui". Il a donc plaidé pour "aller vers une assimilation" car selon lui, "nous avons un problème gigantesque d’une intégration républicaine qui ne marche plus".

Les juges consultés "a posteriori" sur les fichés S

À propos de la lutte anti-terroriste, il a dit s’inscrire "en faux" face à l’affirmation quelques heures auparavant de François Hollande que l’arsenal pénal français était "complet" face au terrorisme. "Je poserai la question: ‘êtes vous d’accord pour que le ministre de la Sécurité puisse décider de la mise en internement administratif des fichés S les plus dangereux?’", a annoncé l’ancien chef de l’État.

Nicolas Sarkozy a précisé qu’il prévoyait une "intervention du juge a posteriori". "Compte tenu de la gravité de la situation, donner la parole au peuple, c’est faire le choix de la démocratie", a-t-il estimé.

Proposer ces deux référendums, c’est "faire le choix de la démocratie", a affirmé l’ex-chef de l’État, après avoir évoqué l’"immense angoisse" des Français face aux problèmes "de l’emploi, de la sécurité et de l’islam politique" qui veut avoir "la main-mise sur une partie de la société". Il avait déjà promis lors de sa campagne de 2012 de recourir au référendum, notamment sur le droit des étrangers. Proche conseiller d’Alain Juppé, Gilles Boyer a relevé sur Twitter que le recours au référendum n’était possible que pendant les sessions parlementaires.

Avec AFP

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