"La situation était suffisamment grave pour que je dise aux Français ce qu’il en était de l’instrumentalisation politique de la justice telle qu’elle est aujourd’hui", a déploré l’ancien président dans un entretien qui sera diffusé ce mercredi soir à 20 heures sur TF1 et Europe 1.
"Dans notre pays, pays des Droits de l’homme, les Français doivent juger de ce qu’il en est. Je n’ai jamais commis un acte contraire aux principes républicains ou à l’Etat de droit. Il était venu le temps pour moi de m’expliquer", a-t-il dit.
Et de revenir sur sa nuit d’interrogatoires et de garde à vue : "la nuit dernière qui me fut réservée m’a convaincu de m’exprimer ici et maintenant. Je suis profondément choqué".
Nicolas Sarkozy l’assure : "je ne demande aucun privilège". "Et si j’ai commis des fautes, j’en assumerai les conséquences. Je ne suis pas un homme qui fuit ses responsabilités", a-t-il insisté.
Il a également dénoncé le choix d’une juge membre d’un syndicat de magistrats étiqueté à gauche pour instruire l’enquête, y voyant une obsession politique de le détruire.
"Je suis profondément choqué de ce qui s’est passé. Mais si j’ai commis des fautes, j’en accepterais toutes les conséquences", a-t-il dit, qualifiant de "grotesques" les faits qui lui sont reprochés.
A la question de savoir s’il allait se présenter à la présidence de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP), Sarkozy a répondu qu’il aurait à décider, après un temps de réflexion, à la fin du mois d’août ou au début septembre de ce qu’il va faire.