Nicolas Sarkozy a nié avoir jamais reçu un « sou » des Bettencourt (presse)

Nicolas Sarkozy a nié avoir jamais reçu un
Nicolas Sarkozy a nié jeudi devant un juge d’instruction avoir jamais reçu "un sou" de la famille Bettencourt, écrit samedi le quotidien Sud-Ouest, qui publie des extraits de son audition.

L’ancien président s’est vu notifier par le juge de Bordeaux Jean-Michel Gentil le statut de témoin assisté, hybride entre celui de simple témoin et une mise en examen, dans l’enquête sur un possible abus de faiblesse de Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal. (voir )

Il peut ainsi envisager un retour en politique, les autres enquêtes qui pourraient le viser étant peu susceptibles de déboucher sur une mise en examen. (voir )

"Je connais les Bettencourt depuis que j’ai 28 ans. J’en ai 57. J’ai fait cinq campagnes municipales. Ils ne m’ont jamais donné un sou, je ne leur ai jamais donné un sou et je ne leur ai jamais rien demandé", a-t-il déclaré jeudi selon Sud-Ouest. "Je n’allais pas commencer à 52 ans comme président de la République."

L’ancien président a affirmé qu’il était "celui qui est allé le moins souvent lui rendre visite parmi les personnalités politiques citées par le personnel de maison de M. et Mme Bettencourt, à savoir Michel Sapin, les Bérégovoy, Hubert Védrine, les Chirac". "Je n’y suis allé qu’une fois."

Concernant un rendez-vous du 5 novembre 2008 à l’Elysée avec Liliane Bettencourt, l’ex-président a souligné que "ce rendez-vous n’est en aucun cas détachable de ma fonction de président de la République" et estime que s’il doit "rendre compte d’un rendez-vous en tant que président de la République et à la présidence de la République, ce sera devant la Haute cour".

"J’ai donné rendez-vous à la première actionnaire de la première entreprise de France, une des premières contribuables de France et enfin quelqu’un que je connaissais depuis Neuilly (ville dont il a été le maire-NDLR)", a-t-il expliqué.

Durant l’enquête, plusieurs témoins avaient pourtant indiqué que Liliane Bettencourt aurait tenu à cette occasion des propos donnant à penser qu’elle effectuait des dons.

"Je vous ai toujours aidé, je vous aiderai toujours. Je vous ai soutenu pour votre élection avec plaisir. Je continuerai à vous aider", aurait-elle dit.

Nicolas Sarkozy a indiqué jeudi devant le juge que "tenir des propos d’une telle vulgarité quand on vient voir le président de la République n’est pas imaginable. Jamais elle ne se serait permis de tenir des propos d’une telle nature".

Pour l’ancien locataire de l’Elysée, Liliane Bettencourt, déclarée en état de démence depuis 2006, n’en donne "aucun signe apparent" quand il la voit.

Interrogé sur le financement de sa campagne électorale de 2007, Nicolas Sarkozy a nié avoir eu le moindre rendez-vous avec André Bettencourt (le mari de Liliane Bettencourt mort en novembre 2007-NDLR) car, a-t-il dit, "je ne m’en occupe pas".

"Il y a un fossé infranchissable avec le candidat", déclare-t-il, ajoutant qu’il ne fait "aucun chèque", "ne règle aucune dépense" et "ne reçoit rien", laissant agir Eric Woerth, le trésorier de la campagne qui ne lui parle pas des donateurs.

Lorsque le juge a évoqué les 50.000 euros que Claire Thibout dit avoir retiré début 2007 pour les remettre au gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, lequel lui aurait confié qu’il devait remettre 150.000 euros à Eric Woerth, Nicolas Sarkozy a demandé: "Quel lien avec moi? Patrice de Maistre? Je n’ai aucun rapport avec lui puisqu’il est établi qu’à cette date je ne l’ai jamais rencontré".

Il a répondu de la même manière au sujet des 400.000 euros rapatriés des comptes suisses des Bettencourt en avril 2007.

"Que Liliane Bettencourt ait parlé d’argent avec Patrice de Maistre ou qu’elle ait fait venir de l’argent de Suisse, en quoi cela me concerne?", a-t-il rétorqué.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite