Netanyahu se recueille au mur des Lamentations avant de partir pour Washington

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est recueilli samedi soir sur le lieu le plus sacré du judaïsme, quelques heures avant de s’envoler pour Washington pour tenter de torpiller les négociations sur le nucléaire iranien.

Portant une kippa noire, il a posé les mains sur le mur des Lamentations, dans la Vieille Ville de Jérusalem, priant brièvement, avant de s’exprimer face aux nombreux journalistes présents.

M. Netanyahu a adopté un ton conciliant, exprimant son respect pour le président américain Barack Obama, alors qu’il s’est attiré les foudres de la Maison Blanche en acceptant de parler mardi, à l’invitation des Républicains, à la tribune de Capitol Hill.

"Je respecte le président américain Barack Obama. Je crois dans la force de la relation entre Israël et les Etats-Unis et dans leur capacité à surmonter leurs différences d’opinion, leurs différences passées et à venir", a-t-il déclaré, cité dans un communiqué de ses services.

Mais le Premier ministre israélien a aussi réaffirmé sa volonté de persuader le Congrès de voter de nouvelles sanctions contre l’Iran et de torpiller un accord avec ce pays.

"En tant que Premier ministre d’Israël, c’est mon obligation de veiller à la sécurité d’Israël", a-t-il déclaré.

"Nous sommes donc très opposés à l’accord en voie d’être formulé entre l’Iran et les grandes puissances, un accord qui pourrait mettre en danger notre existence", a-t-il ajouté.

Furieuse de cette visite organisée dans son dos entre le Premier ministre israélien et le républicain John Boehner, la présidence américaine a exclu toute rencontre. Et le vice-président Joe Biden, qui assiste traditionnellement aux discours de dirigeants étrangers, sera absent en raison d’un déplacement à l’étranger opportunément organisé au même moment. Le secrétaire d’Etat John Kerry sera aussi hors du pays.

Les négociations se sont intensifiées entre les puissances réunies dans le groupe P5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l’Iran à un mois de la date -butoir, fixée le 31 mars, pour parvenir à un accord global sur le nucléaire iranien.

Israël estime que l’accord en cours de négociation risque de conduire à un allègement des sanctions internationales contre l’Iran sans prévoir suffisamment de garanties que Téhéran ne puisse se doter de l’arme nucléaire.

Le voyage de M. Netanyahu intervient aussi deux semaines avant les élections législatives israéliennes, prévues le 17 mars.

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