Mosquée de Ground Zero : les opposants abattent leurs dernières cartes

Les anti-mosquée tentent de faire classer le bâtiment qui doit accueillir le futur centre culturel islamique pour empêcher toute opération de démolition.

Mosquée de Ground Zero : les opposants abattent leurs dernières cartes
Les opposants au projet de centre culturel islamique de Ground Zero jouent leur va-tout. La semaine dernière, la American Center for Law and Justice (ACLJ), un cabinet d’avocats représentant des familles de victimes du 11 septembre et autres opposants, a fait parvenir à l’organisme new-yorkais chargé de valider la construction du projet une déposition écrite, le pressant d’accorder au bâtiment qui accueillera le centre et sa mosquée (une ancienne usine à manteaux construite à la fin du 19eme siècle) le statut de monument historique. Une manœuvre qui empêcherait toute mise en chantier du site. « Il y a plus des centaines de familles derrière cette déposition, souligne Tim Brown, le pompier à l’origine de l’action qui a perdu plus de 100 collègues dans l’effondrement des tours. Nous irons jusqu’au bout. »

Le dépôt du document est la dernière évolution en date dans la violente controverse autour du projet de centre culturel islamique, rebaptisé Park 51, qui doit voir le jour en septembre 2011 à moins de deux cent mètres de Ground Zero, l’ancien site des tours jumelles. Le projet a déjà été approuvé fin mai à une écrasante majorité par les élus du Community Board local, sorte de conseil de quartier, et a reçu le soutien de nombreux leaders religieux et hommes politiques, dont le maire de la ville Michael Bloomberg.

La déposition, qui invoque des irrégularités procédurales lors d’une précédente tentative de classement, début juillet, ainsi que la valeur historique du bâtiment du futur centre, risque fort de rester lettre morte. Si ses auteurs peuvent se targuer de soutiens importants, dont celui de Sarah Palin qui, mardi, appelait la communauté musulmane, via Twitter, à « réfudier » (elle voulait dire « répudier ») le projet de centre, ils doivent désormais faire face aux prises de positions d’autres familles de victimes en faveur du projet, elles.

« Nous pensons qu’accueillir ce centre, dont l’objectif est de promouvoir le dialogue et la tolérance interreligieux, correspondent aux valeurs américaines de liberté et de justice pour tous », souligne Donna Marsh O’Connor, porte-parole de 9/11 Families for Peaceful Tomorrows qui dit représenter deux cent familles, dont la fille est morte dans l’effondrement de la Tour 2. La Landmarks Preservation Commission (LPC), gardienne du statut de monument historique, doit donner son verdict dans le courant du mois d’août.

Source: France-Soir

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