Mort de l’actrice française Marie-France Pisier

L’actrice française Marie-France Pisier, âgée de 66 ans, est décédée dans la nuit de samedi à dimanche à Saint-Cyr-sur-Mer, dans le Var (sud-est de la Frande) où elle résidait.

Souvent présentée comme un second rôle de grande envergure, Marie-France Pisier a débuté sa carrière en 1961, repérée par François Truffaut grâce à une photo prise en famille dans les rues de Nice. Elle joue alors dans une troupe de théâtre amateur.

Le réalisateur phare de la Nouvelle Vague recherche une adolescente pour donner la réplique à Jean-Pierre Léaud, alias Antoine Doisnel dans les films, dans "Antoine et Colette", l’un des sketches de "L’Amour à vingt ans".

En 1979, on la retrouve dans le personnage de Colette dans "L’Amour en fuite", la dernière aventure de Doisnel, coécrite par la comédienne.

Après des films de genre de Robert Hossein, elle devient égérie du cinéma d’auteur, apparaissant dans les univers oniriques de Robbe-Grillet, Luis Bunuel, Jacques Rivette et surtout du jeune André Téchiné. Grâce à ce dernier, elle obtiendra deux fois le César (prix du cinéma français) du meilleur second rô le, pour "Souvenirs d’en France" en 1976 et "Barocco" en 1977.

En 1976, année de la consécration, les Césars récompensent aussi l’actrice pour sa prestation dans "Cousin, cousine" de Jean-Charles Tacchella, chronique sentimentale dont le succès aux Etats-Unis lui permet de tenter sa chance à Hollywood ("The Other Side of Midnight").

Intellectuelle engagée dans les combats de son époque, Marie-France Pisier prend aussi part à plusieurs succès populaires. Elle est notamment la partenaire de Jean-Paul Belmondo dans "L’As des as" en 1982 et campe une productrice cynique dans "Le Prix du danger".

Plus rare dans les années 90, elle trouve cependant un de ses plus beaux rôles, celui d’une bourgeoise en mal d’enfant, dans "Marion" de Manuel Poirier en 1996. En George Sand dans "La Note bleue", elle interprète aussi Mme Verdurin dans "Le Temps retrouvé" de Ruiz.

Pour ses deux passages derrière la caméra, elle se penche sur son histoire familiale : une enfance en Nouvelle-Calédonie ("Le Bal du gouverneur", adaptation d’un de ses romans en 1990) et le décès de ses parents ("Comme un avion" en 2002). Tournant pour des jeunes auteurs comme Ferreira Barbosa et Christophe Honoré, elle apparaît encore en 2006 à l’affiche du film "Dans Paris".

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