Mort de femmes stérilisées en Inde: l’opposition exige une enquête approfondie

L’opposition indienne a exigé samedi une « enquête approfondie » sur la mort de 13 femmes après une opération de stérilisation alors que, selon un journal local, elles auraient été traitées avec des antibiotiques contaminés à la mort aux rats.

"La première chose qui doit être faite c’est une enquête approfondie sur ce qui s’est passé", a déclaré Raul Gandhi, dont le parti du Congrès a subi une sévère défaite aux dernières élections.

"Il ne s’agit pas seulement d’un cas de négligence mais d’un cas de corruption, de faux médicaments ce qui est de la responsabilité du gouvernement", a accusé M. Gandhi, dans une déclaration à la télévision.

La police indienne a annoncé vendredi avoir arrêté le patron d’une société pharmaceutique et son fils, soupçonnés d’avoir voulu détruire des preuves après une opération de stérilisation de masse menée le 8 novembre dans l’Etat du Chhattisgarh, dans le centre du pays.

R.K. Gupta, le chirurgien qui a opéré 83 femmes en cinq heures, avait été arrêté mercredi.

Le drame a suscité l’indignation en Inde et parmi les ONG internationales qui critiquent ces programmes de stérilisation, subventionnés par l’Etat et souvent mis en œuvre, selon elles, dans de mauvaises conditions d’hygiène.

Le quotidien Hindustan Times a pour sa part fait état de l’analyse d’un antibiotique administré aux femmes opérées et qui aurait été contaminé par du phosphure de zinc, un composé chimique utilisé dans la mort aux rats.

Après l’opération, les femmes ont souffert de nausées, vomissements et douleurs abdominales et les victimes sont mortes de défaillance rénale, arrêt cardiaque ou insuffisance respiratoire, selon le journal.

Selon un responsable des autorités de santé publique, des médicaments brûlés ont été retrouvés en grande quantité lors des perquisitions menées dans les locaux de la société pharmaceutique incriminée.

Selon le journal Indian Express, le ministre de la santé de l’Etat du Chattisgarh a confié que la société s’était rendue coupable par le passé d’infractions sur la qualité des médicaments, même si le gouvernement continuait à s’approvisionner dans ses usines.

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