Mort de Zyed et Bouna : les policiers sont relaxés

Le tribunal correctionnel de Rennes a relaxé les deux policiers jugés pour « non-assistance à personnes en danger » après la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois, en 2005, qui avait provoqué des émeutes sans précédent en banlieue.

Dix ans après la mort de deux adolescents, Zyed et Bouna, dans un transformateur EDF de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le tribunal correctionnel de Rennes (Ille-et-Vilaine) a relaxé les deux policiers qui étaient jugés pour "non-assistance à personnes en danger". Une décision accueillie par des cris de colère et des larmes sur les bancs des familles des victimes.

Le parquet a estimé qu’après ses "vérifications visuelles » à l’entrée du site EDF, le brigadier Sébastien Gaillemin, 41 ans", est reparti avec la conviction que (les jeunes) n’étaient pas à l’intérieur ». Et que sa collègue stagiaire Stéphanie Klein, 38 ans, au standard, était elle « convaincue que le danger avait été écarté car tout le monde avait été interpellé ».

«N’étant pas conscients de la gravité du péril, il ne peut leur être reproché de ne pas avoir agi", conclut Delphine Dewailly, la procureure adjointe de la République de Rennes, qui a invité le tribunal à éviter "le piège des reconstructions" a posteriori. Dans le doute, les policiers n’auraient-ils tout de même pas dû porter assistance ou alerter les secours ? "Le citoyen peut penser ce qu’il veut, le législateur a posé une exigence de certitude : il punit l’absence de secours quand le danger est constaté, non quand il est envisagé, ce qui n’était d’ailleurs même pas le cas."

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