Moines de Tibéhirine: l’hypothèse d’une exécution un mois avant la revendication

Les moines français de Tibéhirine ont vraisemblablement été tués plusieurs semaines avant la date du 21 mai 1996 qui avait été avancée dans le communiqué de revendication des islamistes algériens, selon les conclusions d’une expertise judiciaire dont l’AFP a eu connaissance jeudi.

Trois thèses coexistent pour expliquer ce crime: la version officielle algérienne d’un acte imputable au Groupe islamique armé (GIA), celle d’une bavure de l’armée algérienne ou celle d’une manipulation des services militaires algériens pour discréditer le GIA ou se débarrasser des moines, enlevés dans leur monastère dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, en pleine guerre civile.

"L’hypothèse d’un décès entre le 25 et le 27 avril 1996, tel qu’il est évoqué dans une pièce de procédure, apparaît vraisemblable", selon les conclusions de cette expertise. Les résultats des examens des têtes des sept moines plaident en outre "en faveur d’une décapitation post mortem", pouvant accréditer la thèse d’une manipulation pour masquer les véritables causes de la mort.

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