Mohammed VI et François Hollande inaugurent à Tanger l’atelier de maintenance des Trains à Grande Vitesse

Le Roi Mohammed VI et le Président de la République française, François Hollande, ont procédé, samedi au quartier M’Ghogha à Tanger, à l’inauguration de l’atelier de maintenance des Trains à Grande Vitesse, un projet structurant favorisant le transfert de technologies et de savoir-faire entre les deux pays.

Réalisé pour un investissement global de 640 millions de dirhams, cet atelier fait partie intégrante du projet de ligne à grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca qui prévoit également la réalisation d’une ligne nouvelle Tanger-Kénitra de 200 km en double voie électrifiée, la construction de bases travaux à Kénitra et Tnine Sidi El Yamani, le réaménagement de deux installations terminales (gares de Kénitra et de Tanger), l’acquisition de 12 Trains à Grande Vitesse et l’aménagement de nouvelles gares LGV à Tanger, Kénitra, Rabat-Agdal et Casa-Voyageurs.

Le nouveau Centre de maintenance, implanté à quelques kilomètres de la Gare terminus de Tanger, assurera, dans un premier temps, le remontage des éléments de trains à grande vitesse en provenance des usines ALSTOM de La Rochelle (France), via le port de Tanger Méditerranée. Il se chargera, dans un deuxième temps, notamment lors de la phase d’exploitation, des opérations de contrôle et de réparation des Rames à Grande Vitesse. L’atelier de M’Ghogha a, d’ailleurs, déjà reçu deux trains à grande vitesse (TGV), le premier en juin dernier et le deuxième au début du mois en cours. L’assemblage des composantes de ces trains a débuté dès réception.

Réalisé conformément aux standards internationaux par un groupement d’entreprises nationales, cet atelier est doté des installations et outillages de pointe pour effectuer les différents niveaux de maintenance. Ceux-ci peuvent porter aussi bien sur des opérations de surveillance en exploitation, que sur des révisions périodiques des organes ou des examens mécaniques réguliers et des remplacements de pièces.

D’une capacité de 30 rames, l’atelier (14 Ha) comporte notamment des bâtiments techniques et administratifs (20.000 m2), 14 voies électrifiées d’une longueur de 10 km avec une signalisation centralisée munie d’un poste d’aiguillage informatique, une station de lavage au défilement et des ateliers spécialisés.

Pour l’exploitation de l’atelier et la réalisation de la maintenance des trains à grande vitesse, l’Office national des chemins de Fer (ONCF) a créé une joint-venture avec la Société nationale des Chemins de Fer (SNCF-France). L’objectif des deux partenaires est de capitaliser sur l’expertise SNCF, de contribuer à assurer, de façon durable, une exploitation fiable et régulière des trains à grande vitesse, et de permettre à l’ONCF de monter progressivement en compétence dans ce domaine.

A fin août 2015, l’avancement global du projet de ligne à grande vitesse était de 75 %, alors que la mise en service commerciale de la ligne est prévue au cours du premier semestre 2018. Ce projet d’envergure s’inscrit dans le cadre du schéma directeur des lignes à grande vitesse qui vise la construction d’un réseau d’environ 1500 km, composé de l’axe Atlantique Tanger-Casablanca-Agadir et de l’axe Maghrébin Rabat-Fès-Oujda.

Mobilisant d’importants investissements, le projet de Ligne à Grande Vitesse Tanger-Casablanca constitue la première étape de ce schéma directeur et consiste à améliorer l’offre de service en réduisant les temps de parcours et en permettant plus de confort et de sécurité aux usagers du train. Ainsi, la LGV Tanger-Casablanca permettra une réduction importante du temps de parcours (Tanger-Rabat en 1h20 au lieu de 3h45 et Tanger-Casablanca en 2h10 au lieu de 4h45), l’accroissement du nombre de passagers sur cet itinéraire de 3 millions par an actuellement à 6 millions à terme, le rapprochement et la mise en synergie des deux régions les plus dynamiques de l’économie marocaine, le pôle historique de Casablanca-Rabat et le pôle émergent autour de Tanger. Cette ligne à grande vitesse permettra aussi d’améliorer le niveau de sécurité routière, d’éviter l’émission de 20.000 tonnes de dioxyde de carbone par an, outre la libération des capacités de la ligne existante pour le trafic ferroviaire de conteneurs entre Casablanca et le port de Tanger-Med

Grâce à la construction de cette première ligne pour trains à grande vitesse, le Maroc sera le premier pays d’Afrique et du monde arabe à se doter d’un système de transport ferroviaire d’un très haut niveau technologique qui ouvre la voie à des réalisations futures à grande portée.

A cette occasion, le Roi Mohammed VI et François Hollande, ont visité un des deux Trains à Grande Vitesse livrés par la Société française ALSTOM et remontés à l’atelier de maintenance de M’Ghogha.

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