Mohammed VI en Ethiopie, à la veille du 28e sommet de l’Union africaine

Le roi Mohammed VI se rendra en Ethiopie à partir du vendredi 27 janvier 2017, indique un communiqué du ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie.

Le souverain est accompagné du conseiller royal Fouad Ali El Himma, du ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar et du ministre délégué Nacer Bourita.

Cette visite s’inscrit dans le cadre des actions entreprises par le souverain pour le retour du Royaume du Maroc à l’Union africaine.

Le texte ne précise pas si le souverain participera à Addis Abeba au 28e sommet de l’UA, qui examinera cette question les 30 et 31 janvier.

Le Maroc avait ratifié, le 20 janvier, l’acte constitutif de l’Union africaine, à dix jours du sommet annuel de l’organisation panafricaine à Addis Abeba où la demande de réintégration du royaume sera à l’ordre du jour.

La loi publiée vendredi au Bulletin officiel ouvre la voie au retour officiel du Maroc au sein de l’UA, qui sera décidé par un vote des chefs d’Etat lors du sommet de l’UA (30-31 janvier).

Le Maroc avait annoncé en juillet sa volonté de réintégrer l’UA, qu’il avait quittée en 1984 pour protester contre l’admission de la pseudo "RASD", proclamée par le Polisario, soutenu à bras le corps par l’Algérie.

Le projet de loi approuvant l’acte constitutif de l’UA avait été adopté à l’unanimité mercredi par la Chambre des représentants puis jeudi par la Chambre des conseillers, la seconde chambre du Parlement.

Selon les analystes, l’intérêt particulier accordé par le Maroc au développement de ses relations avec les pays africains, émane de son attachement à ses racines africaines et à la promotion d’une coopération Sud-Sud agissante.

Les visites effectuées ces dernières années par le souverain dans plusieurs pays africains témoignent de la volonté du Royaume d’insuffler une nouvelle dynamique aux relations maroco-africaines.

Le Maroc est devenu ces dernières années l’un des principaux investisseurs en Afrique, contribuant au financement de plusieurs projets structurants et de développement socio-économique dans le cadre d’un partenariat "gagnant-gagnant" et solidaire.

Lors d’un débat à la Chambre des Communes sur les relations entre le Royaume-Uni et l’Afrique de l’Ouest, le député conservateur britannique James Duddridge, ancien ministre chargé de l’Afrique dans le gouvernement de Cameron, avait rappelé que le Maroc, l’un des fondateurs de l’OUA, a largement dépassé le nombre de voix requis pour la réintégration de l’organisation panafricaine.

Le retour du Maroc au sein de sa famille africaine va combler un vide et mettra fin à "une anomalie qui n’a que trop duré", a insisté le parlementaire britannique, mettant en relief la percée diplomatique et économique réalisée par le Royaume en Afrique grâce à la politique africaine solidaire initiée par le roi Mohammed VI.

En Afrique du sud, des voix s’élèvent pour soutenir le retour du Maroc. Avec le retour du Maroc au sein de l’UA, c’est tout le continent africain qui sortira gagnant, avait indiqué Ladislas Agbesi, président du forum panafricain des affaires.

Par ailleurs, le "New Age", un des grands tirages sud-africains, avait récemment rapporté que des membres de l’African National Congress (ANC, au pouvoir), conscients du rôle de plus en plus du Maroc en Afrique, souhaitent voir le Royaume réintégrer l’organisation panafricaine.

«Nous voulons que le Maroc regagne sa famille africaine, car ce retour sera bénéfique pour le continent», avait dit un haut responsable de l’ANC, cité par le quotidien pro-gouvernemental.

«Le Maroc s’est affirmé comme une grande puissance économique», avait ajouté ce haut responsable du parti au pouvoir en Afrique du sud.

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