Mis en examen pour apologie de terrorisme: un Français converti passible d’une peine de 5 ans de prison ferme

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Un Français converti à l’islam, animateur d’un site jihadiste français et traducteur d’une revue en ligne de propagande d’Al-Qaïda, mis en examen jeudi dernier pour "apologie" et "provocation" au terrorisme sur internet, encourt une peine de 5 ans de prison ferme et une amende de 45.000 euros, selon la loi de décembre 2012, adoptée après l’affaire Merah.

Cette loi permet de placer en détention une personne mise en examen pour apologie d’actes de terrorisme ou provocation au terrorisme. Ces faits sont punis de 5 ans de prison ferme et de 45.000 euros d’amende, selon le parquet de Paris, qui avait exprimé "la nécessité impérieuse de lutter contre le "djihad médiatique" qui vise à convaincre et à faire adhérer les individus à la "guerre sainte’".

Converti à l’islam à 20 ans, Romain L. (26 ans) avait été arrêté mardi denier dans le Calvados (nord-ouest) et placé en détention provisoire. Il a reconnu son implication en tant qu’administrateur du site jihadiste Ansar Al Haq et diffuseur de la revue "Inspire" créée en 2010 par Al Qaïda dans la Péninsule arabique, a indiqué le parquet de Paris.

Cette revue d’Al-Qaïda est publiée périodiquement, en anglais, depuis le Yémen. Destinée à toucher une audience des plus larges, elle contient des articles théologiques, des récits de combattants exhortant au djihad, mais aussi des cibles et des manuels pratiques, précise-t-on de même source.

"L’émergence d’une communauté jihadiste virtuelle, qui attire un public de plus en plus large et de plus en plus jeune, vecteur de propagande, de radicalisation et de recrutement, à l’origine du basculement d’individus isolés dans le terrorisme, est au coeur des préoccupations en matière de lutte contre le terrorisme", a souligné le parquet de Paris.

Romain L., qui sur internet avait pris le pseudonyme "Abou Siyad Al-Normandy", a publié dans la revue "Inspire" plusieurs messages et communiqués d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), a fait savoir le parquet, ajoutant que le mis en cause a en outre et "surtout eu un rôle actif dans la traduction en langue française et la diffusion du dixième et onzième opus" de cette revue.

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